Lundi dernier, les marchés boursiers ont connu une forte régression. Fidèles à leurs habitudes, les médias ont profité de ce "lundi noir" pour essayer de nous vendre l'idée qu'une récession était imminente aux États-Unis…
Voici comment les marchés boursiers ont évolué cette semaine:

Les marchés financiers américains sont ceux qui ce sont le mieux comportés cette semaine. Pas mal pour un pays que l'on dit sur le bord d'une récession.
De plus, on prétend que l'économie américaine serait plombée par la crise du crédit. Voici la progression des titres boursiers des plus grosses banques américaine cette semaine:
- JPMorgan Chase & Co: +9.28%
- Bank of America Corporation: +8.89%
- Citigroup Inc.: +8,22%
Le mot de la fin:
Prophète de mauvaise foi
Par Nathalie ElgrablyDepuis le début de la crise immobilière aux États-Unis, les prophètes de l’économie semblent convaincus qu’une récession américaine est imminente, si elle n’a pas déjà débuté. L’économie est d’ailleurs l’un des principaux enjeux électoraux chez l’Oncle Sam. À cela s’ajoutent les journalistes économiques, au comportement moutonnier et aux réactions mimétiques, qui ont perdu leur esprit critique et qui attisent les angoisses en rapportant sans discernement les spéculations les plus pessimistes. Après des mois de distorsions médiatiques au parfum d’apocalypse, il ne faudra donc pas s’étonner si les consommateurs américains affichent une certaine morosité.
Pourtant, les plus récentes statistiques sur l’économie américaine ne permettent aucunement de justifier l’hystérie des oracles de l’économie. Certes, il y a la crise immobilière, mais il serait peut-être temps de la mettre en perspective: les prêts à risque représentent environ 15% du total des prêts, tandis que les clients insolvables constituent 0,6% de ce total. Et même si les prix des maisons ont baissé, ils demeurent nettement supérieurs à ce qu’ils étaient il y a quatre ans. On compare souvent la crise actuelle à la bulle internet de la fin des années 1990. Dans ce cas, soyons rassurés, car l’économie américaine a depuis créé plus de huit millions d’emplois, et a vu sa taille augmenter de presque 20%.
Pour pouvoir déclarer que l’économie est en récession, il faut que le PIB diminue pendant six mois consécutifs. Or, pas un seul mois de déclin n’a encore été enregistré. Le PIB américain a même augmenté de 4,9% au cours du 3e trimestre de 2007, sa meilleure performance depuis 2003. Ce n’est quand même pas mal pour une économie au bord du gouffre!
Quant au taux de chômage, il est passé de 4,7% à 5% le mois dernier. Certes, il accuse une hausse, mais les mêmes analystes qui crient à la catastrophe aujourd’hui oublient qu’un taux de 5% était encore récemment associé au plein-emploi. À cela s’ajoute cette soi-disant débâcle boursière. Non seulement les indices boursiers sont supérieurs à ce qu’ils étaient l’an dernier à pareille date, mais ils affichent une hausse de 80% depuis octobre 2002.
Même si l’économie américaine affiche des soubresauts, elle demeure robuste et a toujours fait preuve d’une remarquable résilience dans l’adversité. Toutefois, un ralentissement de la croissance américaine n’est pas exclu. C’est d’ailleurs ce qui se produit généralement après une période de croissance rapide comme celle enregistrée par nos voisins du sud depuis 2001. Mais affirmer que les États-Unis sont en récession relève carrément de la mauvaise foi.
De toute manière, les prophètes de l’économie ne méritent pas toute l’attention qu’on leur porte. Presque personne n’envisageait l’envol du huard à 1,10$US, ni le baril de pétrole à 100$, ni un taux directeur à 4,25%. Certains avaient même prédit une récession au Canada en 2007! La plupart du temps, les prévisions sont comme les horoscopes… elles ne se réalisent pas, sauf par coïncidence.
Alors, pourquoi faire planer le spectre de la récession? Tout simplement en raison des élections américaines! Comme la situation en Irak se stabilise, une récession serait idéale pour permettre aux candidats de jouer au super héros qui sauvera le pays d’un repli pénible et douloureux. Et puisque la récession n’est pas au rendez-vous, ils créent l’illusion qu’il y en une. À nous de ne pas tomber dans le panneau.
Source:
Market Stats
En effet, il est loin d’être assuré qu’il y a aura une récession aux Etats-Unis, mais il y a quand même des signes inquiétants comme le ralentissement du marché immobilier. Ce marché avait grandement contribué à la relance après 2001.
Aussi, je préciserais que les bourses américaines ont bénéficié du fait qu’elles étaient fermées lundi et que le directeur de la Réserve Fédérale est intervenu, mardi matin, avant l’ouverture des marchés, avec une baisse de taux de 3/4 points.
Y’a aucuns signes sérieux de récession à date. Mais ça fait vendre des journaux.
Y’a aucuns signes sérieux de récession à date. Mais ça fait vendre des journaux.
Le ralentissement du marché immobilier et le déclin du prix des maisons n’est pas un signe sérieux, pour vous? Ou bien croyez-vous qu’il s’agit d’une invention des médias?
Ceci dit, il est vrai que les médias sont toujours à la recherche d’une crise à vendre…
Il y a une énorme marge entre un ralentissement et une récession. Avancez moins vite et reculer c’est deux trucs complètement différents et à date on voit rien qui laisse penser à un afaissement de l’économie nord-américaine.
Toutes les récessions sont précédés d’un ralentissement, mais tout les ralentissement ne mène pas à la recession. Ca serait comme évaluer la probabilité qu’un char parte à reculons en regardant sa vitesse. Oui tu vas prédire 100% des reculons, mais 99% de tes prédictions vont êtres des false-positive.
Non, c’est pas vraiment un signe sérieux.
Le chômage, le PIB et le marché boursier sont des signes bien plus révélateurs.
Oui, pas mal. L’économie américaine est tellement vaste qu’il est toujours possible qu’elle prenne le coup de la crise dans le marché immobilier sans aller en recession. Bien que ça ne veuille pas dire qu’elle n’y ira pas du tout.
On verra dans quelques prochaines mois.
Non, c’est pas vraiment un signe sérieux.
Le chômage, le PIB et le marché boursier sont des signes bien plus révélateurs.
Pour moi, c’est un signe sérieux, car le ralentissement du marché immobilier pourrait entraîner un ralentissement des dépenses du consommateur américain qui comptent pour les 2/3 de l’économie américaine.
Quant aux marchés boursiers, l’indice Dow Jones et le S&P 500 sont en baisse respectivement de 15% et 18% depuis 3 mois. Je crois que les investisseurs prennent le risque au sérieux.
Si c’est le cas, le PIB va baisser.
Non seulement les indices boursiers sont supérieurs à ce qu’ils étaient l’an dernier à pareille date, mais ils affichent une hausse de 80% depuis octobre 2002.
Si c’est le cas, le PIB va baisser.
Et cela sera le résultat et non la cause.
Non seulement les indices boursiers sont supérieurs à ce qu’ils étaient l’an dernier à pareille date, mais ils affichent une hausse de 80% depuis octobre 2002.
Et c’est tant mieux, j’en ai profité personnellement. Mais ça ne nous dit pas grand-chose sur que les investisseurs pensent du risque d’une récession. Par contre, la baisse des marchés depuis 3 mois, nous en apprend davantage.
C’est exactement ce que je dit.
Mais le PIB ne baisse pas.
Ça nous apprend l’incroyable résilience de l’économie américaine.
De plus, je ne sais pas trop où tu as pris cette histoire de baisse depuis 3 mois…
Je ne vois pas de baisse durant 3 mois…
Concernant la baisse depuis 3 mois dont je te parlais:
Dow Jones:
http://finance.yahoo.com/q/bc?s=%5EDJI&t=3m
S&P 500:
http://finance.yahoo.com/q/bc?s=%5EGSPC&t=3m
Je ne veux pas m’éterniser non plus sur le sujet. Nous sommes dans le domaine de la spéculation en ce qui concerne ce qui va se passer, de toute façon. Je suis d’accord avec ton commentaire sur la résilience de l’économie américaine. Il semble que rien ne peut arrêter le consommateur américain. Mais je suis inquiet quand même. Nous verrons…
P.S.: J’ai écouté un reportage intéressant ce soir sur les campagnes électorales américaines. Un internaute et partisan d’Obama a créé cette publicité choc sur Hillary Clinton basé sur le thème de 1984 (Big Brother), en reprenant la pub d’Apple Computer lors du lancement du Mac. C’est plutôt bien réussi.
http://politiqueiciailleurs.blogspot.com/2008/01/hillary-1984.html
C’est exactement ce que montre le graphique que j’ai montré, il n’y a pas eu 3 mois de baisse.
Le monde se divise en 2:
-ceux qui ne lisent pas le journal, n’écoutent pas la télé ni la radio et qui, par conséquent, ne sont pas informés.
-ceux qui lisent les journaux, écoutent la radio et la télé et qui sont, par conséquent, mal informés.
Les médias déforment toujours la réalité. Il suffit d’en être conscient. S’il y a 500 000 voitures qui se déplacent un lundi matin dans une ville, et qu’il y a trois accidents, entendrez-vous parler aux nouvelles des 499 997 voitures qui n’ont pas eu d’accident?
Les média ont besoin de nouvelles punchées. S’il y a une correction boursière et que sur 10 analystes, il y en a 4 qui sont calmes, 4 inquiets, 1 préoccupé et un qui voit venir la fin du monde, qui sera interviewé?
Et Jarislowski, qui a dû prédire 17 années de récession au cours des 20 dernières années était un choix logique pour prédire une récession mondiale.
Remarquez qu’au moment où ces reportages ont été produits, le redressement n’avait pas encore eu lieu et les statistiques données dans ce billet n’étaient pas encore connues. Ce qui était connu dépeignait un tout autre portrait. Il serait donc plus honnête de donner les performances boursières connues au moment de ces reportages pour les mettre en perspective.
Il n’y a pas eu 3 mois de baisse, mais une baisse de plus de 10% en trois mois sur le marché canadien. C’est une correction.
Je me rappelle il y a quelques années, il a dit que c’était une idée terrible d’acheter de l’or, que le prix allait baisser.
Depuis, le prix de l’or a augmenté de manière spectaculaire.
Il faut se méfier de l’or…
D’après Jim Rogers:
Gold mine production has expanded nearly every year since 1980, when the bear market started. You don’t find that anywhere else that 25 years into a bear market, production is still expanding. In 2003, 75% of the money spent on exploring for metals was spent exploring for gold. There are still a lot of mystics out there who want to own gold. I own some too, don’t get me wrong, but you have to understand the reality
http://www.kitcocasey.com/displayArticle.php?id=52
Au sujet de l’or… si on en trouve plus, le prix monte, c’est quoi le problème?
la particularité du marché de l’or est que les stocks de cette matière inaltérable, accumulés au fil de l’histoire chez les particuliers et différents organismes (banques centrales…), sont estimés à environ 50 fois la production annuelle mondiale.
recyclage:800t
Production: 2 530t
Total banques centrales mondiales:31 400t
Réserves minières: 50 000t
quantité totale d’or extrait p: 150 200t
Annual mine production of gold over the last few years has been close to 2,500 tonnes.About 3,000 tonnes goes into jewelry(72%) or industrial/dental production(12%), and around 500 tonnes goes to retail investors and exchange traded gold funds. Demand from the electronics industry is rising by 11% a year, jewelry by 19%, and industrial and dental by 21%.
http://en.wikipedia.org/wiki/Gold_as_an_investment
http://www.abnamromarkets.fr/pdf/documents/mp3.pdf
http://fr.wikipedia.org/wiki/Or
http://en.wikipedia.org/wiki/Gold
http://www.lsi.industrie.gouv.fr/energie/matieres/pdf/info-sectorielles-sept05.pdf
Essayer d’appliquer le principe de l’offre et la demande sur quelque chose d’aussi capricieux est pour le moins irrationnel…
Il y a une offre pour l’or, il y a une demande pour l’or.
Je ne vois pas ce qu’il y a d’irrationnelle.
Rapidement, je suis d’accord avec l’analyse et je vois la campagne de peur des médias.
Cependant, Greenspan et Dodge prévoient une récession ainsi que celui qui fait les prévisions pour la banque royale je crois. C’est pas des 2 de pique.
Exceptions à la loi de l’offre et de la demande: monopole, oligarchie, effet Giffen, effet Veblen, effet d’anticipation, effet d’Akerloff
effet Veblen:
some types of high-status goods, such as diamonds or luxury cars, are Veblen goods, in that decreasing their prices decreases people’s preference for buying them because they are no longer perceived as exclusive or high status products.
http://en.wikipedia.org/wiki/Supply_and_demand
http://fr.wikipedia.org/wiki/Offre_et_demande#Exceptions_.C3.A0_la_loi_de_l.27offre_et_de_la_demande
http://en.wikipedia.org/wiki/Veblen_good
http://fr.wikipedia.org/wiki/Conception_objective_de_la_valeur
Hostie de crétin d’illettré économique. Leurs titres boursiers augmentent justement parce que la crise du crédit les avantage! Wow, quelle surprise!
Trois institutions financières qui tirent les ficelle de la Fed et de sa planche à billet. Un belle bande de pseudo-entrepreneurs criminels qu’il faut dénoncer sans retenue et qui n’ont rien à voir avec un véritable libre marché. Faites les liens, tabarnak!
Par contre, sur le fond, vous avez raison. Je ne crois pas à une récession américaine cette année.
Mais ce n’est que partie remise, car il y a des limites à vivre à crédit et à surutiliser la planche à billet.
Pour vous coucher moins niaiseux:
http://www.leblogueduql.org/2008/01/au-moins-une-ch.html
Ah mais j’oubliais, Ron Paul est un méchant libertarien nazi!
Je suis pas super informé sur le sujet, malgré tout je suis en accord avec presque tout l'article.
Cependant je vois rien de positif en ce moment, les titres sont volatiles et imprévisible. Les réserves bougent et les investisseurs aussi.
On est peut-être loin de la récession, mais oublier pas une chose… une récession c'est pas un ouragan qui arrivent d'ou ne sait ou!!!
C'est un mouvement pervers de l'économie qui existe pas en théorie. Et ce mouvement vient de la peur des investisseurs et des gros portes-feuilles.
Alors selon ma petite connaissance va falloir que les amerloques continu de prendre des risques parce que si tout le monde se met la tête dans le sable, ça va tourner en récession assez rapido…
Et avec près de 80% de nos exportations(can) on va suivre dans le creux!!!
Mais ils(amerloques) ont tellement de ressources que je prend le tout à la légère, cependant pour moi c'est trop difficile, les volume bougent trop vite pour moi j'ai retiré l'intégrale de mes billes des marchés boursier!!!
Fall in New Jobless-Benefits Claims Shows Labor Strength
Wall Street Journal, 26 january 2008
The number of U.S. workers filing new claims for unemployment benefits fell last week for a fourth straight week, suggesting a resilient labor market might keep the nation's economy from sliding into recession.
Donc quand les banque perdent de l’argent à cause de client insolvable, ça les avantage…
Et dire que c’est moi que l’on traite de crétin…
Non, lui il est juste un crétin…
2008 EMPLOYMENT NUMBERS AS RECESSION INDICATORS
Joint Economic Committee
This paper investigates the value of employment data as real-time recession indicators. Among popular monthly labor measures, the unemployment rate is the most useful as an indicator of recession, whereas two top measures of employment growth–payroll jobs and civilian employment–have little value. Two other series, the labor force participation rate and the employment-population ratio, also provide little or no value in anticipating a recession. The best pre-recession employment indicator is actually weekly claims for unemployment insurance (UI). The paper reviews a new technique for predicting recessions, and develops an employment recession probability index. The index indicates a 35.5 percent chance that the U.S. economy is in recession, sharply up from 10 percent last month.