"On n’évalue pas une politique économique aux nobles intentions qui l’animent, mais aux conséquences qu’elle engendre"
Les effets pervers du salaire minimum
Nathalie Elgrably, 3 mai 2006Le salaire minimum a été porté à 7,75$ l’heure le 1er mai 2006 [il passera à 8,50$ l'heure en mai 2008]. Comme à chaque hausse, les groupes de pressions qui déclarent défendre les travailleurs situés au bas de l’échelle salariale jugent cette majoration insuffisante. Ces groupes visent l’amélioration du niveau de vie des travailleurs, et l’augmentation du salaire minimum leur apparaît comme la solution à la pauvreté.
Or, on n’évalue pas une politique économique aux nobles intentions qui l’animent, mais aux conséquences qu’elle engendre. D’ailleurs, s’il suffisait d’imposer un salaire minimum généreux pour abolir la pauvreté, ne devrions-nous pas l’augmenter carrément à 20$ l’heure? Ne devrions-nous pas également partager notre fabuleuse découverte avec les dirigeants des pays en développement et ainsi économiser des milliards en aide internationale en plus de supprimer la pauvreté dans le monde?
La réalité fonctionne différemment. Employeurs et consommateurs se comportent en fait de manière identique. Quand le prix d’un bien augmente, nous choisissons soit de le remplacer par un autre, soit de nous en passer. De la même façon, une hausse du salaire minimum accroît le coût de la main-d’œuvre peu qualifiée, peu expérimentée et peu sollicitée. Les employeurs embauchent donc moins, remplacent les travailleurs par de l’équipement ou délocalisent leurs activités.
Un nombre astronomique d’études
Aussi regrettable que cela puisse paraître, le salaire minimum réduit le nombre d’emplois disponibles, cause du chômage et nuit aux travailleurs les moins qualifiés! Ce n’est pas une opinion, c’est un fait basé sur les conclusions d’un nombre astronomique d’études économiques.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les jeunes de moins de 24 ans, qui représentent 65% des travailleurs au salaire minimum, constituent le groupe d’âge où le taux de chômage est le plus élevé. Comme ils sont relativement peu instruits et inexpérimentés, ils sont également peu productifs. Si un employeur peut juger rentable l’embauche d’un jeune à 6,50$ l’heure, en revanche, il se passera de ses services s’il les trouve trop coûteux à 7,75$ l’heure.
Or, ce sont justement ces emplois qui permettent aux jeunes d’acquérir l’expérience nécessaire pour gravir les échelons du marché du travail et obtenir des postes mieux rémunérés. Les emplois au salaire minimum constituent donc la première marche à franchir pour entrer dans la vie active. Si la marche est basse, il est facile pour quiconque le souhaite d’intégrer le marché du travail pour ensuite gravir les échelons de la hiérarchie des salaires. Par contre, si la marche est trop haute, seuls les plus productifs peuvent espérer trouver un emploi. Ainsi, un salaire minimum élevé place les travailleurs les moins qualifiés dans un cercle vicieux. D’une part, ils n’obtiennent pas d’emplois en raison de leur faible productivité et, d’autre part, leur productivité demeure faible parce qu’ils ne trouvent pas d’emplois.
Les partisans du salaire minimum invoquent la «solidarité» pour défendre leur position. Mais est-ce faire preuve de solidarité que de voter des lois qui réduisent la probabilité que des travailleurs peu qualifiés se trouvent un emploi et améliorent leur sort? Henri Massé, président de la FTQ, a qualifié de «cheap» la récente hausse du salaire minimum. Il avait raison, c’est «cheap» de discriminer ainsi les travailleurs les moins productifs, et de les priver de la possibilité d’améliorer leurs perspectives d’emplois.
Dans les faits, ce n’est pas parce que les salaires sont faibles que les gens sont pauvres, c’est parce qu’ils sont peu qualifiés. La seule véritable solution à l’amélioration du niveau de vie passe par l’instruction et l’expérience. Si on peut contraindre un employeur à verser un salaire plus généreux, on ne peut le forcer à embaucher des travailleurs!
*Cette chronique a aussi été publiée dans Le Journal de Québec et Le Journal de Montréal.
Nathalie Elgrably est économiste à l'Institut économique de Montréal et auteure du livre La face cachée des politiques publiques.
P.S. Il n'existe pas de salaire minimum pour: la Norvège, la Suède, le Danemark, la Suisse, l'Allemagne, l'Autriche et l'Italie.
Dans les pays mentionnés plus-haut, le gouvernement en effet n’impose pas de salaire minimum, mais les syndicats et les organisations patronales s’entendent sur un salaire minimum.
2e point, c’est certain que de monter le salaire minimum à 15$ de l’heure ne réglerait rien et créerait plus de problèmes que d’autres choses, cependant je ne suis pas prêt à dire que de monter le salaire minimum de 50 cents est grave. Il y a bien d’autres facteurs qui dominent dans la création d’emploi que l’augmentation de 6.25% du salaire minimum.
De plus, je me souviens d’avoir lu il y a quelques jours que le ministre du travail avait consulté Pierre Fortin pour ce projet de loi. L’idée derrière ça est de rendre le travail au salaire minimum plus attrayant financièrement que l’aide sociale, ce qui est très normal.
Sans salaire minimum, je crois que certains employeurs pourraient facilement abuser en donnant des salaires très bas à des immigrants qui ne parlent ni français ni anglais.
Dans un monde parfait, il n’y aurait peut-être pas de salaire minimum, mais nous ne vivons pas dans un monde parfait.
Arrêtez-moi ça vous allez me faire pleurer! Que vais-je devenir si les emplois à 6 piasses de l’heure disparaissent? Sincèrement ce serait un cas de suicide!
Personne ne parle de monter à 20 piasses de l’heure le salaire minimum, même QS se contente de revendiquer 10 piasses de l’heure.
On a pas besoin du salaire minimum dans une région qui a déjà un programme comme le bien-être social.
En offrant un montant X sur l’inactivité, ce programme fixe déjà la barre minimale en dessous de laquelle les gens n’iront pas travailler.
On a deux programmes (le salaire minimum et le bs) qui s’embarquent un par dessus l’autre et c’est un dédoublement qui mène nul part à part l’embauche de fonctionnaire et des points sur lesquels faire des élections.
Peu importe, cette hausse du salaire minimum est rentable politiquement pour Charest.. Je ne dis pas si on se serait contenté de suivre l’inflation, mais la je ne comprends pas pourquoi la hausse est si élevée si ce n’est que parce que sa l’aide à améliorer son image auprès de la population..
Dave, ta dernière phrase dit tout. Tu peux pas laisser ce genre de décision dans les mains d’un groupe qui joue avec pour s’assurer le pouvoir.
En fait c’est le noeud du probleme. Si le salaire minimum est trop bas il sort autant (sinon plus) de gens du marche du travail parce qu’ils n’ont aucun gain (sauf peut-etre de l’estime de soi – mais au salaire minimumm… anyway) a aller travailler.
Non justement pas. Les entreprises on besoin de bas salaries pour effectue des taches qui ne demande ni formation ni experience ni scolarisation. (Tu devrais savoir ca, tu etudis en admin!). Si personne ne « reglemente » le salaire plancher (que ce soit le gouvernement, des organismes ou des ententes entre le patronat et les syndicat) on se trouve a soit sortir du monde du marche du travail ou finalement a se condamner a donner ces emplois a des gens qui ne sont pas eligible au BS. Donc en eliminant le salaire minimum on se trouve avec les meme problemes que si on l’augmente trop!
Donc, soit on remplace le salaire minimum et le bs par un revenu national garanti (comme la droite albertaine (et la gauche ici!) la deja propose soit on se condamne a chercher toujours l’equilibre entre le salaire minimun acceptable et l’aide gouvernementale (bs).
C'est déjà une solution plus acceptable qu'un salaire minimum.
Si on se fit à la littérature scientifique, ça signifie la perte de 1-2% d'emplois.
Comme Dave l'a dit, la hausse du salaire minimum n'est jamais une décision économique mais une décision politique.
P.S.: Les gens ici qui sont pour la hausse du salaire minimum, pourquoi vous ne voulez pas le voir passer à 20$ l'heure ?
Même sans salaire minimum, on a déjà un paquet de lois qui protège de l’exploitation et de l’esclavagisme de toute facon.
C’est faux.
Les entreprise n’ont pas besoin de bas salaire pour les tache qui demande peu de qualification. C’est simplement que sur le marché du travail, il y a beaucoup de travailleur non qualifié. C’est la loi de l’offre et la demande.
Voici ce qui arrive dans un endroit où les travailleurs peu qualifié ne sont pas assez nombreux:
L’économie albertaine connait une telle croissance que la province fait face à de graves pénuries de main-d’œuvre. Qu’est-ce qui arrive quand la demande est supérieure à l’offre ? On se retrouve dans une situation où les travailleurs peuvent « exploiter » les employeurs !
Une entreprise Québécoise recrute présentement des employés en Ontario et dans les Maritimes en faisant miroiter les conditions de travail suivantes:
1. Un appartement payé
2. Des billets d’avion pour retourner visiter sa famille
3. Une voiture
4. Tirages de prix en argent
Vous pensez qu’on fait ce genre d’offre mirobolante à des ingénieurs ? Du tout, cette offre est faite par Couche-Tard ! Couche-Tard fait parti des rares chaînes de dépanneur en Alberta qui ont assez d’employés pour ouvrir tard le soir et le dimanche.
S’il y a une idée reçue qu’il faut combattre, c’est bien celle de l’exploitation capitaliste; une l’idée voulant que les patrons exploitent les travailleurs.
Il est évident que l’intérêt des patrons est « d’exploiter » leurs employés, de les payer le moins possible pour leur travail. Mais il est aussi incontestable que l’intérêt des travailleurs est « d’exploiter » leurs patrons, d’être payé le plus possible pour leur travail.
À ceci rajoutons que les entreprises compétionnent les unes avec les autres pour attirer la main-d’œuvre la plus qualifiée tout comme les travailleurs se font compétition pour se trouver un emploi dans les meilleurs entreprises.
Alors, qui exploite qui ?
Bon, parlons-en de mon pays.
J’avoue, si on regarde en face le système allemand on est surpris de voir que le monde du travail et si capable d’auto-règlementation par le consensus.
Sauf que la réalité est toute autre pour bien des gens. On parlera d’abord des « grands », puis ensuite je te glisse deux mots sur le vrai bas de l’échelle allemand.
Deutsche Telekom a été dénoncée car elle paie ses employés de centre d’appels en moyenne 4 euros par heure. Le CEO de Telekom a dit, devant justement une de ces téléphonistes, que le Magenta Nightmare (c’est leur surnom lol) doit être ultra-compétitive alors que les marchés sont dérèglementés partout. Si les Allemands n’acceptent pas ces salaires, alors ben ça sera un…pays en développement où on parle allemand sans accent. Ou même la Pologne.
Le gouvernement a instauré un salaire minimum dans le secteur des postes, en prévision de l’ouverture totale du marché en janvier. 9.80€ à l’Ouest, 9.00€ à l’Est. La loi n’était même pas signée que les compétiteurs de Deutsche Post, qui ne peuvent/veulent pas payer ces salaires, ont menacé de déclarer faillite. PIN AG a mis 1000 salariés à la porte le premier jour, personnel immédiatement engagé chez Deutsche Post. On a vu aussi des manifestations de travailleurs de ces entreprises contre le salaire minimum dans leur branche. Les journaux se sont moqués d’eux.
D’un côté, les employeurs dénoncent le salaire minimum comme étant dommageable pour la compétitivité de l’Allemagne. De l’autre, c’est l’État qui est pogné à subventionner le marché du travail indirectement en acceptant ce jeu.
Subventions indirectes, ai-je dit? Oh oui. Et l’adjectif est peut-être même superflu.
Malgré l’absence de salaire minimum, l’Allemagne a ce qu’on appelle le « Einkommensgrenze » – en gros, ça veut dire une indication de revenu minimum où on considère que ta vie quotidienne peut être difficile. C’est ce dont on se sert pour évaluer les besoins de gens en programmes sociaux: Allocations familiales, salaire parental, repas scolaires, aide au logement, etc.
Il y a deux aberrations tout aussi inacceptables les unes des autres. Si tu reçois le montant maximum partout, tu as plus d’argent que des milliers de salariés. La situation n’est par contre pas très commune.
La deuxième, elle, est plus courante: entre 600000 et 1000000 travailleurs allemands recoivent du chômage ou du BS malgré qu’ils occupent un emploi à temps complet. Je ne parle pas du chômeur qui doit ramasser la neige devant l’école pour mériter son chèque, mais bien de par exemple un facteur de PIN qui fait 5 euros de l’heure à temps plein, des chauffeurs des sous-traitants de transport en commun, des grand-mères qui nettoient les toilettes des clubs de nuit…
C’est du BS corporatif, car c’est l’État qui vient compenser « l’absence » de l’employeur. Le gouvernement signe des chèques d’aide aux travailleurs, ce faisant les employeurs gardent leurs coûts de main d’oeuvre bas et maintiennent leur compétitivité. Mais est-ce que c’est fair? Pas du tout. Et on pellete dans la cour de l’État.
En passant, ici on ne considère pas le fait que les chômeurs ont droit à 400€ de sideline par mois.
Cette automne, le Berliner Zeitung a fait une série sur le marché du travail à Berlin. Le cas le plus frappant d’exploitation a été celle de cette dame, début 50-aine, et chômeuse bien que technicienne en laboratoire de formation. La madame est devenue livreure pour un traiteur, elle refuse toute aide sociale et c’est le seul travail qu’elle a trouvé. Elle gagne 25 cents du repas livré, avec 0.10 de commission si elle reçoit une autre commande à partir de la livraison (donc, si le client booke son lunch du lendemain à elle et non par téléphone). Les repas vendus coûtent en moyenne 7 euros. On ne lui paie pas son gaz, pourtant elle livre en auto.
Calcule comme tu veux, cette madame semble être dans une pire situation qu’un employé de Nike au Pakistan (pour utiliser une caricature connue). Pourtant, nous sommes dans une des premières puissances économiques du monde! Je suis certain que même aux USA, qu’on aime tant dénoncer, personne n’est aussi dans la merde!
Et je ne te parle même pas du monde des « Gewerber » et « Klein Unternehmer », qui sont en fait très très souvent des faux travailleurs autonomes: les entreprises font signer des contrats à ce statut pour se retirer de leur obligation à contribuer à ton assurance-maladie, à « participer » à tes impôts et cette situation est très précaire car elle te retire ton droit à de l’assurance-chômage, salaire parental, etc. C’est très courant dans des domaines comme l’enseignement privé.
Je reconnais le cercle vicieux: le chômage en Allemagne est partiellement causé par la bureaucratisation du marché du travail et les exigences élevées des travailleurs. Tu as beau abaisser des conditions idéales pour avoir/garder une job, à la fin si ça ne rapporte plus bien t’es mieux de rester sur le chômage. Et c’est ce qui se produit.
Berlin a mis en application un salaire minimum de 7.50€ par heure qui doit être obligatoirement payé aux employés des entreprises recevant des contrats municipaux. 20% des Berlinois gagnent moins, ce qui fait que Berlin a la plus grande proportion de travailleurs à ce niveau en Europe. Et ce n’est pas énorme même si la ville est pas chère.
Comment tu veux que le travail reste attractif dans ces conditions? Le fait que des entreprises comme Telekom fassent du dumping salarial, ça n’as pas une incidence négative sur les revenus des autres travailleurs? Sans compter le mauvais exemple que ça donne aux plus petites entreprises.
Concernant le salaire minimum aux USA, savez-vous que Wal-Mart fait du lobbying pour faire augmenter le salaire mimimum?
En effet, Wal-Mart a les moyens de payer ses employés 8-9-10$ de l’heure bien au-delà du salaire minimum.
Donc plus le salaire mimimum augmente plus ça nuit aux petits commerces concurrents de Wal-Mart…
L'augmentation du salaire minimum de $0.50/heure par le gouvernement Charest est la plus importante augmentation décrétée depuis 1975. Il s'agit d'une augmentation de 6.25%.
Le gouvernement Charest est également celui qui a indexé le salaire minimun, qui a créé 35000 places en garderies, créé la prime au travail pour les travailleurs à faible revenu, investit $600M dans le logement social et enfin, il est celui qui a mis en place l'assurance parentale.
Malgré tout cela, le gouvernement Charest passe pour un gouvernement de droite. Étonnant, n'est-ce pas?
Une politique tel que le salaire suppose beaucoup trop de chose comme vrai pour être valable en dehors de la théorie
@Chose: Les tâches que tu décris c’est bon pour l’ère industrielle, et j’vois pas pourquoi ca m’intéresserait même si j’étudie en admin. J’vois demain, pas hier
Au lieu d’augmenter ad vitam eternam le salaire minimum, notre bon gouvernement socialiste déguisé en libéral, mais qui était, dans un passé pas si lointain, conservateur déguisé en libéral, n’implanterait pas un revenu minimum garanti pour les personnes à faible revenu et les jeunes familles de la classe moyenne, hein?
Un revenu minimum garanti, l’abolition des garanties prolongées, des frais bancaires, des taxes à la consommation et de l’impôt sur le revenu des particuliers, voilà qui pourraient très bien remplacer le salaire minimum.
Ne resterait plus qu’à couper les prestations d’aide sociale pour donner aux BS un chèque pour qu’ils puissent suivre une formation professionnelle et, si ils réussissent par la suite à se trouver une job, on leur donne le double du dit chèque.
Ainsi, les BS feraient leur part et on n’aurait plus besoin d’immigrants, alors la cohésion sociale est assurée.
Ne resterait plus qu’à couper les fonds au Vatican, à vendre nos églises et à déclarer unilatéralement notre indépendance comme le Kosovo s’apprête à le faire. L’ONU accepte cette façon de faire pour le Kosovo. Ce qui est bon pour le Kosovo est bon pour le Québec!
Voilà mon Québec de demain!
Erratum: «…pourquoi notre bon gouvernement socialiste déguisé en libéral…».
Le revenus minimum garanti était une mesure dans le manifeste pour un Québec lucide.
Revenu minimum n’est pas équivalent à salaire minimum.
Le revenu est beaucoup plus complexe que le salaire. Le revenu se définit par l’argent gagné par le travail, les différentes prestations sociales d’état, les aides des organismes de charité privées et les taxes. Le tout est de savoir qui finance et qu’elle est la définition de minimum dans salaire minimum.
Un revenu minimum permettrait de flusher plusieurs programmes et serait déjà une meilleure solution que ce qu’on a présentement
Le revenu minimum garanti n’est pas du tout une panacée…
Puisqu’il est universel, il y aura des gens qui ne recevront pas le strict minimum dont ils ont besoin et des gens qui recevront beaucoup plus que ce dont ils ont besoin. Cela parce qu’il n’y a pas de distinction entre les gens aptes ou inaptes au travail; pas plus que pour les handicapés, les parents ou toutes sortes d’autres situations particulières qui altèrent la notion de « besoins essentiels » qui doit combler le revenu minimum garanti. Si vous créer un revenu minimum garanti spécifique à chacune de ces conditions, ça rassemble pas mal à des programmes sociaux, non?
La solution est de faire le ménage, pas de faire table rase et reconstruire quelque chose qui doit être essentiellement différent; on se retrouvera alors avec quelque chose de pire qu’actuellement.
Extrait du Manifeste pour un Québec Lucide:
« Le Québec pourrait aussi envisager la création d’un régime de Revenu minimum garanti. Ce régime prendrait la forme d’un transfert direct à chaque citoyen et se substituerait à plusieurs des programmes de redistribution existants, notamment les faibles tarifs d’électricité et le gel des droits de scolarité évoqués plus haut. Un tel système aurait l’avantage de réduire la lourdeur bureaucratique qu’entraîne l’administration de programmes multiples et complexes. Le modèle québécois est fondé sur un idéal de solidarité que nous partageons avec conviction; nous sommes aussi convaincus que pour qu’elle se réalise concrètement, cette solidarité doit être efficace. »
Si on flushait tout les programmes de redistribution du cash et qu’on faisait un seul ministère responsable de ca (Ministère du seuil ca sonne bien) on aurait une économie énorme en gestion de toute la patente.
Ce ministère serait responsable de:
1- Évaluer le coût minimale de vie, région par région
2- Évaluer la capacatié de l’économie de la région de fournir ce niveau de vie
3- Établir le revenu minimal de la région et par une méthode quelquonque (genre l’impot inversé) s’assurer que la population le recoit
De cette façon on aurait les chiffres sur la table et on aurait pas besoin de gongler avec 2000 programmes et 40000 fonctionnaires.
À date le seul problème que je vois avec mon affaire c’est que les gens vont être incité à déménager dans les régions au cout de vie élevé parce qu’ils vont croirent qu’ils font ainsi plus d’argent alors qu’ils auraient la même affaire mais que ca nous couterait plus cher socialement. On pourrait offrir des primes de déménagements aux bs des centres à cout élevé mais les centres à bas cout pour compenser.
Pis oui je sais qui a surement ben d’autres problèmes à une idée qui tient en 8 lignes, feel free to find them
Ok, si c’est ça votre notion de revenu minimum garanti, je suis d’accord avec vous. C’est que, habituellement, quand quelqu’un parle de revenu minimum garanti c’est « Chaque citoyen aura X $ par année au minimum mais aucun autre avantage que ce soit », ceci dans le but d’enlever le pouvoir au groupes de pressions (qui vont continuer à exister selon ce qu’on parle ce moment pour faire valoir toutes sortes de besoins à intégrer au revenu minimum garanti). En ce sens, je pense que les groupes de pression sont un mal nécessaire et qu’il vaut mieux éduquer la classe moyenne à arrêter de croire que c’est dans son avantage d’accorder tout à tout le monde.
Personnellement, je ne crois pas que c’est une bonne chose de garder les gens en région. Outre pour respecter le principe « d’occupation effective du territoire », qui est conditionnel à la souveraineté en droit international (et qui n’a jamais été invoquer que pour des petites îles perdues), il n’y a absolument aucun intérêt à ce que tout le monde paie pour qu’une petite minorité puisse continuer à habituer loin des centres urbains. En fait, si on donne tant d’argent pour ça, c’est pour des raisons plus politiques d’économiques (encore) puisque les régions ont un poids électoral très lourd (un électeur régional a pratiquement le double du poids électoral d’un électeur urbain).
J’vois plus un problème de spirale, l’arrivée massive de population faisait monter encore plus le cout de la vie dans la région, donc une augmentation du cout de la vie, donc une augmentation du revenu minimal, donc encore plus de nouveaux qui arrivent, etc.
Cet surtout cet effet que je veux annuler, une taxe sur le déménagement pourrait peut-être aussi faire l’affaire. C’est pas parfait, mais un système parfait existe pas anyway.
C’est une bonne idée pour toutes les personnes capables de travailler mais il y a un problème avec les handicapés qui ont besoin d’un revenu plus élevé pour être pris en charge. Le tout est de savoir si cela rentre dans la médecine ou dans le social.
Tu peux évaluer le coût supplémentaire d’une condition particulière et majorer en conséquence, tout ca à l’intérieur du même programme.
Tu fais une liste des tâches minimales au niveau de vie (Faire l’épicerie, faire le ménage, etc) Tu associes un cout standard à chacun et tu majores le revenu minimal en fonction de cette table standard.
Salut David,
J’ai lu ton commentaire et ceux des autres et ayant étudié en administration j’ai été surpris qu’aucun de vous n’ait mentionné comme argument contre la hausse du salaire minimum le fait que ce sera au mieux inutile car à moyen ou long terme beaucoup d’employeurs refileront cette augmentation aux consommateurs par le biais augmentation du prix de leurs produits et services augmentant ainsi le coût de la vie ou du prix des produits « made in quebec »…
Dans les deux cas çà ne peut que nuire qu’au plus démunis… C’est comme les garderies à
5.00$… une mesure 100% populiste et politique… mais 0% pratique…