Vous l'ignorez peut-être, mais si un jour vous décidez de vous lancer dans la production de sirop d'érable, vous devrez obligatoirement devenir membre de l'Union des Producteurs Agricoles (UPA). Par la suite l'UPA vous obligera à vendre toute votre production à la Fédération des producteurs acéricoles du Québec. Si vous vendez votre sirop à d'autres personnes, vous serez mis à l'amende. C'est le cas actuellement pour une vingtaine de producteur à qui on réclame 5 millions de dollar…
L'excellent blogueur Pierre Duhamel (L'Actualité) résume bien tout le ridicule de cette situation…
La soviétisation du sirop d’érableImaginez qu’une quelconque « Fédération française des producteurs de vin » décide que tous ses membres doivent remettre l’intégralité de leur production à l’organisme. Tous les vins seraient mis ensemble dans d’immenses cuvettes et embouteillées indifféremment de leur région, de leurs cépages, de leur terroir, de leur producteur ou de leur millésime. Après tout, ce sont tous des « vins français ».
La dite fédération aurait le monopole de la commercialisation du vin. Adieu les Bordeaux, les Bourgognes, les vins d’Alsace et même de Champagne. Il n’y aurait que du « vin français », en rouge, en blanc, en rosé et en mousseux.
Imaginez que la toute-puissante fédération, membre d’un puissant syndicat agricole en situation de monopole, soutienne que seul ce régime assure une véritable justice puisque les producteurs seraient payés selon la quantité de vin produite. La fédération fixerait le prix du vin, indépendamment de sa qualité et tant pis s’il est trop cher pour le consommateur, contingenterait la production et, puisque cela occasionnera forcément des ratés, obtiendra des subventions de l’État pour assurer la production.
Aussi, elle nous ferait croire que plusieurs petits producteurs artisanaux ne respectent pas certaines règles et nuisent à l’intérêt collectif en imposant des prix plus élevés ou plus bas en essayant de vendre directement leur production à des clients français ou, pire, étranger.
Imaginez que le gouvernement français ait adopté en 2002 une loi créant cette monstruosité.
Évidemment, tout cela ne se peut pas. Ce serait une abomination. Toute l’économie et la culture du vin sont basées sur le caractère distinct des cépages, des terroirs, des producteurs et des millésimes.
Mais cette horreur digne de la Russie des années 1920 existe dans une campagne près de chez nous. Le combat que même la Fédération des producteurs acéricoles (UPA) contre ses membres dissidents est pathétique.
Les deux parties sont devant les tribunaux ces jours-ci parce que des producteurs dissidents refusent de payer les 5 millions de dollars d’amendes qui leur sont imposés. L’UPA veut tuer la concurrence. Presque au sens propre.
A cause de la loi tous les producteurs doivent faire parti de ce syndicat…une vrai mafia qui opère sous la bénédiction du gouvernement…only in Quebec!
Ce genre de mafia sanctionnée par l’État me dégoute.
Pour une (rare ?) fois, je suis bien d’accord avec un de tes billets ! Pour connaitre personnellement un producteur qui ne veut pas « rentrer dans le système », les structures en places s’apparente plus a une mafia qu’a autre chose… surtout que les gestionnaire ne sont pas foutu de faire du bon travail de mise en marché ( surplus de stock, prix tres haut, exportation endémique) !
Un changement de structure est fortement nàcessaire, mais également un changement de politique a l’intérieur même de Fédé des producteurs acéricoles, qui devrait tjours exister après une ouverture du marché des acheteurs…
Non ce n’est pas la CSN ou la FTQ qui sont les plus puissants syndicats au Québec. C’est plutôt l’UPA, qui a su au fil des ans se tenir sous le radar de l’opinion publique, et qui de toute évidence exerce un lobby puissant auprès du gouvernement (surtout péquiste).
L’agriculture québécoise est en crise en partie à cause de cette protection artificielle contre la libre concurrence. Une protection qui ralentit considérablement les efforts nécessaires d’amélioration de la productivité, qui permetrait aux agriculteurs québécois de se tailler une place plus lucrative sur le marché mondial.
Hélas, encore une fois, le syndicalisme dépasse largement sa mission première et en vient à nuire à ses propres membres!
L’UPA cherche d’abord à protéger l’UPA. Elle ne se couppera jamais elle-même du pouvoir même si ça peut être bénéfique.
Quand meme assez ironique que le groupe qui est le plus proche de la pensee de Duhamel et de David sur ce sujet est le groupe d’agriculteur de gauche L’Union Paysanne!
Plus serieusement, l’idee de depart est bonne: permettre a un groupe de producteur de mettre leur produit en commun pour economiser sur les couts de mise-en-marche. Ca se fait dans le vin (Est-ce qu’il y en a un qui pense que le vin vendu en epicerie n’est pas un melange de plusieur producteur? en fait dans 99% des cas c’est un melange de piquette embouteille as Dollar des Ormeaux.)
La ou ca derape c’est d’oubliger tout le monde a entrer dans moule.
Il y aurait tellement d’argent a faire avec du Lait, du Syrop, et d’appelation controlee! (En france on trouve meme du beurre d’appelation controle!)
Justement, ici tu vois que les prix du beurre, yogourt et lait vont varier énormément selon la marque et la provenance.
Ils sont pas contres les OGM et la production industrielle eux ?
Probablement, mais pas à cause de la concurence, mais parce qu’il prone surement le traditionnel.
Tu peux etre capitaliste et traditionel… On est pas tous dans le meme panier. Tu peux vouloir faire de l’argent en étant contre les OGM…
Oui mais avoue que cette fois-ci tu es dans le meme train que Jose Bove! Belle position pour un libertarien
Je suis aussi dans le même train que Henri Massé. Nous sommes 2 forme de vie qui respirent de l’oxygène.
Bon bien j’ai une question pour toi. tu ne peux pas dire que Henri Masse est de droite?
Non il s’agit d’un segment de la gauche qu’on pourrait qualifier de lucide. (que j’aime croire majoritaire).
Fait que est-ce qu’on pourrait arreter de disqualifier toute idee qui penche un peu du mauvais cote que par pretexte qu’elle est un peu a gauche? (et ne me dit pas que je suis un gogauche – j’hais cette expression – je suis plutot de centre-droit)
Massé la gauche lucide ???
Dans le sens que jamais je ne l’ai entendu proner quoi que ce soit contre le profit. Au contraire, sont credo c’etait que des profits il en voulait (pas a n’importe quel prix c’est vrai) parce qu’une entreprise qui ne degage pas de profit n’est pas bonne ni pour l’employeur ni pour l’employe. Le principe c’est que peut importe l’employeur il ne pourra jamais partager ce qu’il ne possede pas. Apres, il faut s’entendre sur le principe de partage. (et parfois, je te l’accorde ca derape, mais pas tout le temps)
Si Massé était de la gauche lucide, il ne s’opposerait pas à une participation du privé dans la santé.
Il ne demanderait pas des subvention pour maintenait en vie artificiellement une industrie sur le déclin.
Faudrait te decide. Je peux comprendre qu’aupres de tes amis ca aie l’air louche d’etre fier d’etre dans le meme train que Masse (c’est ta defense pour t’etre retrouve du meme cote de la cloture que Jose Bove) .
Donc tu justifies ta position en disant que Masse aussi est du meme bord de la cloture que toi et dans le post suivant tu le plantes!
A moins que tu sois en train de decouvrir ce qu’est « la nuance »
Bové est contre les fermes avec plus que 2 cochons et 3 poules…
Voir si les gens contre les subventions sont dans le même train que Bové, reviens sur terre.
D’ailleurs je me demande bien dans quel tiroir de ton imagination débridé tu as pris l’information voulant que je sois du même bord que Massé.
Tient, voici un billet que j’ai écrit sur ce type:
http://www.antagoniste.net/?p=1910
David relis ton Post no 11…
Je vais te le mettre en gras pour tu n’ais pas a scroller:
Pour ce qui de l’association avec Bove c’etait plus une blague pour te crinquer.
Contre l’UPA->Union Paysanne (version Quebec)->Union Paysanne ->Jose Bove
C’etait aussi pour mettre en relief que dans le billet Duhamel fait un rapprochement entre l’UPA et les Soviets. Paradoxalement les agriculteurs « de gauche » (comme l’union Paysanne) sont tout aussi contre que lui.
Double Paradoxe,l’UPA est typiquement « Droite Union Nationale », le terrau de l’ADQ!
Ok, donc je sais maintenant que tu fais parti des gens qui n’ont pas assez de jugeote pour percevoir l’ironie.
Les agriculteurs de gauche sont encore plus extrémistes que l’UPA. Surtout quand ils déconnent avec leur souveraineté alimentaire et d’achat local, un moyen détourner de subventionner l’agriculture.
Bové est contre les fermes tout simplement. Il n’a jamais été vraiment agriculteur, il est simplement un gauchiste qui utilise l’agriculture comme vecteur de propagande.
Mars 2007, Conférence du fondateur de l’Union paysanne.
Après avoir parlé durant 60 minutes des conséquences négatives du monopole de l’UPA et des autres formes d’interventions négatives de l’État en matière d’agriculture, le conférencier, à la suite d’une question d’un étudiant gauchiste perturbé dans ses illusions, fait une profession de foi à gauche, littéralement : « Je suis un homme de gauche ».
C’est ensuite à mon tour de poser une question : « Après nous avoir parlé durant 1 heure des conséquences négatives de l’intervention étatique en agriculture, vous ne croyez pas justement que l’ensemble des problèmes soulevés ont leurs racines dans les politiques de gauche, peut-être qu’un libre-marché, une possibilité de libre-association pour les producteurs, bref des mesures de droite sont justement les solutions ? »
Il est resté bouche-bée devant ma question et la professeure qui animait la conférence(une gogo notoire stratégiste(???) de QS, Pascale Dufour) est rapidement passé à la prochaine question voyant le monopole idéologique et l’absurdité du discours de gauche en économie révélés)
Au Québec, un producteur laitier qui décide de fabriquer du fromage et qui installe un pipeline entre sa ferme et l’usine doit vendre le lait à l’UPA et se le racheté plus cher, éliminant ainsi toutes les opportunités d’intégration verticale et par le fait même, le développement des entreprises agricoles.
Je ne veux pas avoir l’air de faire la defense de l’Union Paysane. (Loin de moi cette idee) Mais force est de constater que de faire la promotion de l’argricultre artisanale, bien qu’a premiere vue est une idee de la gauche, en vient a laisser a l’agriculteur le droit de choisir ce qui est plutot a droite.
Que son fondateur soit de gauche, tant mieux (ou tant pis) pour lui. Par contre, lorsqu’il combat l’UPA, il fait le jeu de la droite.
C’est juste le paradoxe que je tente de demontrer depuis tantot.
Je ne dis pas que l’Union Paysanne doit etre la route a suivre. Je dis que c’est une route qui devrait etre permise parmis d’autre. Dans le fond j’ai utilise l’Union Paysanne pour faire une image. En fait que des gens de gauche, se battent pour faire avancer des idees de droites (le libre-choix et la libre entreprise) et que c’est une « droite union nationale type ADQ » qui pousse a gauche!
Non, en science po on dirait :
Gauche sécuritaire(« Culture de BS », PQ) vs Gauche post-matérialiste(« gogauche », QS)
La première c’est celle des syndicats, des gens dont leurs intérêts particuliers sont protégés par l’État au détriement du reste de la population(syndicats,agriculteurs, artistes, inactifs)
La deuxième c’est celle des alter-mondo antiaméricains, ceux qui pronent la révolution internationale, rien de moins. (granos/écolos, marxistes, étudiants type « uqam », hippies, internationalistes, ect)
Sur le plan économique, ça reste les 2 à gauche.
Il y a intention, et non pas discours, de droite.
Intention, par demande que l’on brise le monopole de l’UPA, etc.
Maintenant, si en grattant on « découvre » qu’on veut revenir à de l’agriculture du type qui est pratiqué en Somalie, par « simplicité volontaire » et tout ces discours – alors là ben on revire de bord et on est rendu chez les post-matérialistes.
Si des post-matérialistes s’opposent à l’UPA, c’est qu’elle veut une agriculture industrielle alors qu’ils ne veulent que leurs 2 cochons et trois poules. Leur problème avec le système actuel, c’est qu’il les rend trop gros.
Le problème du fermier capitaliste, c’est que le monopole de l’UPA empêche son entreprise de grossir.
Maintenant, où sont les fermiers capitalistes? Il doit bien en avoir assez pour faire un lobby.
Il existe et il s’appele l’UPA! Quoi de mieux pour un parasite de proner le profit et en meme temps pouvoir profiter de monopole, donne par l’Etat et de subventions. C’est pour ca que tantot j’ai dit que c’etait plus du corporatisme que du syndicalisme.
Dans le fond c’est le beurre et l’argent du beurre (et le jeux de mots n’est pas une erreur)
Ya rien de capitaliste dans l’UPA.
Obliger quelque à être membre d’une organisation et l’obliger à se conformer à des quotas et l’obliger a vendre a une fédération ya rien de capitaliste la dedans !
David,
Comme tu le presentes, je suis d’accord avec toi. L’obligation de faire parti de l’organisation tien plus du racket que d’un systeme capitaliste.
Mais ce que veut l’UPA c’est le profit. Capitaliste en ce qu’elle n’existe que pour fabriquer un profit, et proteger le marche de ses membres. Le probleme ce n’est pas l’obligation d’etre membre pour faire de l’exploitation agricole, c’est qu’il n’y ait qu’un seul modele de permis (alors que dans un vrai systeme capitaliste, le tres petit et le tres gros peuvent theoriquement cohabiter).
Non.
Le capitalisme existe pour assurer la liberté des gens au travers la liberté du marché.
La coercition étatique et le capitalisme n’ont rien à voir ensemble.
Tu confond capitalisme et liberalisme econonomique.
ca se ressemble mais il y a une difference. Le capitalisme peut aller avec une certaine limitation des libertes
Le liberalisme, jamais.
L’UPA n’empeche pas le profit, n’empeche pas quiconque de faire de l’agriculture, les agriculteurs sont pour la majorite proprietaire, etc. en ce sens ils sont « capitaliste ».
Parce que dans le fond, cette coercition etatique, elle fait, pour la pluspart, leur affaires, elle protege leur marches.
Le capitalisme ne vient pas « des libertés », ce sont les libertés qui viennent du capitalisme.
Non, il n’y a rien de capitaliste dans l’UPA. C’est un monopole coercitif qui empêche le libre-marché et qui prive les gens de leur libertés.
Mais ce n’est pas du capitalisme. Sinon le socialisme c’était du capitalisme.
Non parce que le socialisme pur ne reconnait pas la propriete prive, ne recherche pas le profit et ne donne pas liberte a quiconque de demarrer une entreprise.
Et c’est pas mal ce que fait l’UPA.
Non, l’UPA reconnait la propriété privé, elle recherche le profit et elle donne la liberté à quiconque de demarrer une entreprise.
Elle te défend seulement de vendre comme tu l’entends.
Prenons l’exemple des producteurs de lait.
1-Ils ne sont pas propriétaire de leur production, ils sont soumis à des quotas.
2-Ils ne sont pas propriétaire de leur produit, ils doivent le vendre à l’UPA et le racheter à un prix plus cher s’ils veulent l’utiliser.
Ils sont proprietaire de leur ferme,
Ils sont proprietaire de leur quotas
ils sont proprietaire de leur vache
et ils sont proprietaire de leur production, seul bemol Quebec ne permet qu’un seul acheteur.
Pour ce qui est de ton deuxieme argument, j’aimerais savoir dans quel mesure. Par exemple dans un fromage comme le Pied-de-Vent, le gars possede ses vaches, ses quotas etc. Donc j’aimerais juste avoir les chiffres du cout de transferer la production de son usine A (la ferme) a son usine B (la fromagerie)
Ile ne spnt pas propriétaire du produit fini pas plus qu’ils sont propriétaire de la productiob car on leur impose des quotas.
Question propriété privé, on a vu beaucoup mieux.
Des gens ont déjà commenté cet aspect dans ce billet.
Premierement, je pense que le systeme de quotas fait bien leur affaire. Dans ce sens il n’est pas vraiment « impose »
D’autre part, rien empeche un exploitant d’acheter de nouveau quotas pour augmenter son droit de produire.
Pour ça il faut qu’il y ait du quota de disponible.
C’est de la merde les quotas, ca ne fait l’affaire que de ceux qui ne produise pas beaucoup, y’a tellement de lait jeté parce que des fermes produisent « involontairement » au dessus de leur quota.