L'Estonie a déjà été un satellite de l'empire soviétique. Aujourd'hui, le petit état balte prend sa revanche en appliquant les principes économiques défendus dans le livre "Free to Choose" de Milton Friedman:
- Abolition des taxes sur les corporations
- Mise en place d'une "flat tax"
- Coupures massives dans la bureaucratie
- Abolition des tarifs douaniers
- Abolition des restrictions sur les investissements étrangers
Ces réformes ont valu à Mart Laar, le Premier Ministre estonien, le prix Milton Friedman (décerné par le Cato Institute).
Le résultat ? Spectaculaire !
Voici la progression économique de l'Estonie depuis 2000, année à laquelle les réformes ont débuté:
World Economic Outlook Database
Depuis la mise en place des réformes, la croissance économique de l'Estonie a été de 125%. Pour la même période, la croissance économique dans la zone euro a été de 34%.
Ce n'est pas au Québec qu'on risque de voir une chose pareille. Ici on est plutôt occupé à faire des débats futiles sur l'identité nationale…
C'est quand même décourageant de voir d'anciens états communistes se convertir au libre-marché alors que le Québec refuse d'abandonner un modèle économique depuis longtemps périmé…
Source:
The Globalization Index 2007: Baltic Tiger
Philippe Benoit du Rey is not one of those gloomy Frenchmen who frets about the threat to Gallic civilization from McDonald’s and Microsoft. He thinks international competition is good for his countrymen. He’s confident France will flourish in a global economy — eventually.
But for now, he has left the Loire Valley for Tallinn, the capital of Estonia and the economic model for New Europe. It’s a boomtown with a beautifully preserved medieval quarter along with new skyscrapers, gleaming malls and sprawling housing developments: Prague meets Houston, except that Houston’s economy is cool by comparison.
Economists call Estonia the Baltic Tiger, the sequel to the Celtic Tiger as Europe’s success story, and its policies are more radical than Ireland’s. On this year’s State of World Liberty Index, a ranking of countries by their economic and political freedom, Estonia is in first place, just ahead of Ireland and seven places ahead of the U.S. (North Korea comes in last at 159th.)
It transformed itself from an isolated, impoverished part of the Soviet Union thanks to a former prime minister, Mart Laar, a history teacher who took office not long after Estonia was liberated. He was 32 years old and had read just one book on economics: “Free to Choose,” by Milton Friedman, which he liked especially because he knew Friedman was despised by the Soviets.
Laar was politically naïve enough to put the theories into practice. Instead of worrying about winning trade wars, he unilaterally disarmed by abolishing almost all tariffs. He welcomed foreign investors and privatized most government functions (with the help of a privatization czar who had formerly been the manager of the Swedish pop group Abba). He drastically cut taxes on businesses and individuals, instituting a simple flat income tax of 26 percent.
These reforms were barely approved by the legislature amid warnings of disaster: huge budget deficits, legions of factory workers and farmers who would lose out to foreign competition. But today the chief concerns are what to do with the budget surplus and how to deal with a labor shortage.
Wages have soared thanks to jobs created by foreign companies like Elcoteq of Finland, which bought a failing electronics factory and now employs more than 3,000 people making phones for Nokia and Ericsson. Foreign investors worked with local software engineers to create Skype, the Internet telephone service, and the country has become so Web-savvy that it’s known as E-stonia.
“The spirit is so different here,” Benoit du Rey says. “If you come to the government here and want to start a company, they’ll tell you, ‘Good, do it right now.’ Then you can work free without being bothered by stupid things. Here I talk to my accountant once a month. In France, for every seven or eight workers, you need one full-time worker just to fill out the forms for taxes and other rules.”
It took him less than two weeks last year to start his company, Aruzza. Now he has employees from five countries working on deals like importing Spanish ham, exporting Estonian sofas to France and finding programmers in Tallinn to write software for a California company.
He is not a free-market purist — he likes the health care and social services provided by countries like France. But to pay for their safety nets, he figures they need to cut regulations and taxes so they can have robust economies like Estonia’s, which grew about 10 percent last year.
The growth over the past decade has produced so much unanticipated revenue that the tax rate is being gradually reduced to 20 percent. Laar’s political rivals still complain that his flat tax unfairly helps the rich, but as he notes, the level of income inequality in Estonia actually declined during the past decade.
“People think a progressive tax system is fairer,” Laar says. “But in the real world rich people find a way to avoid high taxes. With a flat tax, they stop worrying about sheltering their income or working in the gray economy. There is less corruption because it’s easier to pay the tax.”
Since Laar started the revolution, the flat tax has been adopted by its Baltic neighbors and a half-dozen other countries, including Russia, Ukraine and Romania. Such radical reform is still taboo in Western European countries like France, but they can’t seal their borders against this threat. If they don’t go to Estonia for a lesson in economics, their enterprising citizens will make the trip on their own.
Wow.
J’pense qui a pas d’autres mots.
Dire qu'il y a toujours un coco pour nous dire que les théories de Friedman ne marchent pas.
Faut quand même mettre un bémol. Le pays est sur une pente très fortement nationaliste (et une certaine rigidité religieuse). Vous me répondrez peut-être que c’est causé par la présence de son immense (et puissant) voisin russe. Mais quand même, ça laisse songeur.
« (…) depuis l’indépendance de l’Estonie, en 1991, seuls ceux dont les parents étaient Estoniens avant 1940 peuvent accéder à la nationalité estonienne. Les autres, soit 30 % de la population, doivent passer un examen pour acquérir la nationalité. »
On peut y voir un parallèle avec certains questionnements identitaires se produisant au Québec actuellement. Derrière les règles de nationalité estonienne, il y a évidemment la question du poids démographique des minorités (10% de russes, 20% d’autres « étrangers » et 3% de non-estoniens de minorités nationales, pour un total de 33% de « non-estoniens-ethniques »). Situation socialement explosive pour un petit pays qui a connu un certain calme depuis la fin de l’ère soviétique…
Le pire c’est que Friedman a jamais été prouvé à tort dans l’esprit de ses propositions. La plupart des pays industrialisés ont adoptés un régime de monnaies flottantes, libéralisé le transport aérien et privatiser massivement des entreprises d’État. Plusieurs pays ont adoptés une flat tax.
Friedman était un génie 😛
C'est un bémol que le capitalisme va solutionner.
1-Parce qu'il y a aucune limite sur les investissement étranger en Estonie et que les estoniens ont vus que les étrangers ne sont pas là pour les voler.
2-Parce que l'Estonie fait actuellement face à une pénurie de main-d'oeuvre.
L'estonie de 1991 et de 2007, sont bien différentes.
Mais les blessures que la Russie a causé au pays Baltes seront longue à guérir.
Ces lois de citoyenneté sont toujours en vigueur en Estonie. Plusieurs partis politiques nationalistes et non-négligeables poussent pour obtenir des lois encore plus sévères. J’espère que, comme tu dis David, l’ouverture capitaliste va amener un peut d’air frais.
Je pense que c’est inévitable. Les mêmes parti nationaliste ont tout fait pour bloquer les réformes de Mart Laar. Ils ont l’air un peu con aujourd’hui.
Quand en l’espace de 8 ans ton niveau de vie à doublé parce que des étrangers t’ont donné un boulot, c’est dur d’être nationaliste.
L’Estonie est membre de l’Union Europe ce qui l’oblige à ouvrir ses frontières aux travailleurs étrangers.
@Tom
En droit européen, l’étranger est quelqu’un hors-UE. L’étranger en Estonie n’est pas Finlandais ou Portugais, mais bien Canadien ou Russe.
Ici un étranger peut-être quelqu'un qui est né au Québec.
Si elle est vraiment née au Québec, on ne peut pas vraiment l’appeler une étrangère! Ça n’a aucun sens d’appeler les « native-borns » comme des étrangers. Surtout ceux nés hors du pays qui ont la citoyenneté. Les parents de mon chum sont du Viêtnam et ils sont fièrement des Canadiens. Ce serait une vraie insulte de les appeler et leurs enfants comme des étrangers malgré le fait que ces enfants sont nés sur le sol québécois et ils ne vivent qu’au Québec toute leur vie qu.
Ça me rend heureux que je suis né en Amérique du Nord où les lois d’immigrants et de citoyenneté sont très ouvertes à tous qui veulent suivre les règles pour réussir dans la vie.
Le nationalisme extrême n’a jamais échoué de me faire dégueuler de bon nourriture partout les livres et les affiches des xénophobes nationalistes. Dégueulasse!
J’ai parlé d’un point de vue légal à l’intérieur de l’Union. Va demander à un Allemand si je suis chez moi ici – oh là là non jamais… Droit du sang jusqu’au bout!
3ième génération de Turcs, ils ne sont pas encore vus comme des Allemands et ils ne se sentent pas Allemans non plus. Tant par la loi que dans l’opinion publique.
C’est honteux, parce que c’est la clé de l’intégration.
Mais au fond, c’est juste moins hypocrite qu’au Québec.
T’as vraiment raison. L’oncle de mon chum est vietnamien et il vit en Allemagne depuis trois déciennes. Après trois déciennes, il a enfin arrivé à obtenir la citoyenneté allemande.
C’est con…trop long.
[…] pays d’Europe de l’Est (dont la Russie) avec un succès retentissant (surtout dans le cas de l’Estonie), à Hong Kong, ainsi que dans une demi-douzaine d’États américains. Elle fut implantée […]