André Caillé, ancien président-directeur général d'Hydro-Québec, rêve de faire le saut dans l'arène politique provinciale. Mais André Caillé a un gros problème, il fait parti d'un groupe en voie de disparition au Québec: la droite économique.
Résultat, il n'existe aucun parti politique provincial reflétant ses idées, même pas l'ADQ. Le Parti Conservateur est la seule formation politique qui a activement courtisé l'ancien DG d'Hydro-Québec.
Je vous parle de ça parce que je suis un peu comme André Caillé, je n'ai plus de maison politique. Depuis la dernière élection, le PLQ, l'ADQ et le PQ ont tous réussi à me donner la nausée. C'est désolant de voir ces 3 formations se livrer à une surenchère dans la bêtise.
J'imagine que tout comme moi, André Caillé doit rêver de voir la naissance d'un parti conservateur provincial…
Parti Conservateur du Québec For the win!
Pis d’applombs, je serais le premier à embarquer. Mais le problème c’est qu’au Québec les chances de prendre le pouvoir serait pratiquement nulles.
J’vais plutôt déménager dans l’Ouest si le Québec change pas.
J’avoue que je vis aussi dans l’espérance d’une renaissance du parti Conservateur du Québec. Je ne serai jamais péquiste, l’ADQ est encore trop incohérent et le parti Libéral est devenu un mollusque. Pas fort comme choix.
Ça prendrait effectivemen un vrai parti de droite, ce que l’ADQ n’est pas vraiment. Mais est-ce qu’un tel parti pourrait vraiment fleurir au Kebecistan?
Au Québec on a finalement réussi à mettre un peu de côté la souveraineté.
Pis là le nouveaux jouet des politiciens, c’est l’identité québécoise.
J’en ai ma claque d’avoir des partis politique qui ne font que parler de sôôôcial.
Misère…le pendule politique est tellement décalé vers la gauche au Québec que s’en est même plus drôle…André Caillé passerait pour un modéré aux USA et pourrait se présenter comme candidat démocrate ou républicain…même en France il aurait sa place dans l’échiquier…
J’ai plusieurs connaissances, québécois pure-laine, qui se disent ouvertement de centre-droite mais pourtant quand je discute avec eux je me rend vite compte qu’ils croient à l’interventionisme de l’état au niveau économique, a notre système de santé publique pourri, a notre système de justice laxiste, alouette…Bref ils sont en réalité de centre-gauche…Donc pas étonnant que nos 3 grands partis marchent sur des oeufs…ils connaissent bien leurs électeurs…Jamais les 2 idées de Caillé enoncées dans cet article ne passeraient ici.
Depuis la Révolution tranquille, l’axe économique gauche-droite a été évacué pour faire place à un axe constitutionnel. Comme je l’écrivais dans mon blogue de politique voilà quelques mois, il n’est pas certain que cette situation puisse perdurer éternellement. Et le retour de l’axe économique pourrait morceler le paysage politique tant et si bien qu’il y aurait de la place pour 5 ou 6 partis politiques significatifs.
Nous en sommes déjà à 3 partis, mais il reste en masse de place dans la zone de la droite économique. Dans un espace idéologique comportant 3 axes, on peut imaginer 8 « volumes d’idées », ou encore 9 « vecteurs d’idées » sans compter le point central (le populisme mou).
On peut imaginer sans difficulté un parti Libertarien Souverainiste (républicain, laïque, libéraliste, non-interventionniste et libre-échangiste). Ou encore, un part Libertarien Libéral Fédéraliste Réformiste. Etc. Aucun de ces alignements n’est impossible.
Cette nouvelle donne nous forcerait à « accommoder » ces partis politiques, forcément minoritaires, en ouvrant la porte aux gouvernements de coalition. Dans ce tableau, on pourrait voir par exemple un parti Libertarien relativement marginal s’associer à un ADQ faiblement minoritaire, pour faire contrepoids vers la droite économique. Ce n’est qu’un exemple évidemment.
Ce qui me tue en politique, c’est le spectre de la triple minorité:
1- un parti au pouvoir avec moins de la moitié des sièges
2- un parti au pouvoir avec le soutien de moins de la moitié de l’électorat
3- un parti dont les députés sont élus avec une minorité des votes dans leur comté
C’est un peu ce qui s’est produit avec le PLQ (minorité de sièges) et avec le PQ (minorité de l’électorat) au cours des dernières années. Et le réaménagement des comtés ne règle pas nécessairement ce problème. Même si TOUS les comtés sont de taille exactement identique, il est possible de prendre le pouvoir avec une minorité de l’électorat; cela est causé par les courses à 3 (ou à 4), ce qui assure des « députés minoritaires ».
La formation de gouvernements de coalition permet de retrouver une saine majorité, tout en forçant la conciliation entre formations politiques potentiellement complémentaires. L’ajout d’un second tour de scrutin permet l’élection de députés majoritaires.
Avec des élections proportionnelles il pourrait y avoir des petits partis.Le consensus démocratique ne serait plus ainsi le privilège des membres/militants qui via des congrès forcent l’honnête homme à choisir un gouvernement sur des promesses plutôt que sur la confiance.
-Stéphane Gendron-
Je ne crois pas vraiment à la proportionnelle, du moins, pas dans la forme qui est généralement proposée. L’idée même d’ajouter des députés ne représentant finalement aucun comté en particulier juste pour « ajuster le poids relatif » d’un parti, me dérange. Ce n’est pas cela, l’idéal de la démocratie représentative.
Ça semble fonctionner en Écosse et dans certains états, mais en même temps, cela rend l’édifice politique autrement plus complexe. Et qui dit complexité juridique, dit abus et détournement (en général).
Il faudrait pas un parti conservateur au Québec…il faudrait un VÉRITABLE parti libéral. Un parti pro-marché, pro-immigration, pro-mondialisation et pro-choix en tout égard!
Les libéraux ont perdus le cap, autant au provincial qu’au fédéral.
Avec des élections plus proportionnelles pour chacune des 17 régions administratives du Québec l’édifice politique ne serait pas plus complexe et la régions administratives et ne ferait que remplacer l’archaïque notion de compté.
Moralement, voté pour un des trois partis actuels, pour moi c’est une mort intelectuelle. Je dois sacrifier trops de convictions.
De toute façon, depuis les dernières élections, les trois partis semblent être sombrés dans le populisme, l’ADQ menant la marche.
Même chose pour moi.
Il y a un combat pour déterminer lequel des partis sera le plus nationaliste qui ne me plaît pas du tout.
Moi qui vante l’ouverture du Québec auprès des Français et des étudiants étrangers à Caen, ça fait dur de lire les nouvelles québécoises de c’temps-ci…