En juin dernier, Bryan Caplan (Économiste, George Mason University) était de passage sur EconTalk pour parler des sophismes économiques qui empoisonnent nos sociétés.
Voici un résumé de cette entrevue absolument captivante.
1. Anti-foreign bias:
Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.
Au niveau national, les Montréalais ne considèrent pas comme un danger le fait que les Gaspésiens leur vendent du poisson. Les déficits d’une région à l’autre ne sont pas considérés comme des abus ou des agressions. Mais qu’un chinois s’avise de nous vendre une chemise ou un Coréen une voiture et cet acte devient profondément hostile ! Notre xénophobie innée, selon Caplan, nous rend irrationnellement réfractaires à la main-d’oeuvre immigrée ou aux délocalisations.
2. Anti-market bias:
Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.
Les gens ont du mal à comprendre que la recherche de profits peut être bénéfique pour la collectivité. Les gens se figurent que laissé à lui-même, le marché mène à l’exploitation: un marchant libre de vendre au prix qu’il veut en profite toujours pour abuser de ses clients; sans salaire minimum, le patron ne consentira que des salaires de misère.
3. Make-work bias:
Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.
Pour la plupart des gens, la découverte qu’un bien peut-être fourni en employant moins de personne est une mauvaise nouvelle. On ne voit pas que la société est plus riche qu’elle ne l’était auparavant: elle fabrique la même chose avec moins d’effort, libérant ainsi la main-d’oeuvre pour des tâches plus productives.
4. Pessimistic bias:
Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.
Les gens pensent que leur situation économique est bien pire que ce qu’elle n’est en réalité. Ils ne réalisent pas qu'il y a 40 ans, avoir une salle de bain, une télévision et une voiture était chose rare. Au lieu de voir la progression fulgurante de notre niveau de vie, les gens sont plutôt obnubilés par les écarts de richesse.
Conclusion:
Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.
Nous sommes gouvernés par des populistes !
Vraiment mais vraiment hot comme entrevue!
J’adore l’extrait où Caplan dit:
What voters consider to be a result often is just a policy. So for example politician often say: ‘I’m a politician with results, I pass a new gun control bill’.To an economist a result would be a reduction in the murder rate.But To the public it appears that merely getting legislation passed equals results.
C’est tellement vrai. Le PLC a fait exactement la même chose avec la signature de Kyoto : la législation est devenu un résultat alors qu’un vrai résultat aurait été la diminution des gaz à effet de serre.
Les gens qui croient que sans salaire minimum, les entreprises paieraient un salaire de misère n’ont visiblement pas compris l’argument du salaire d’efficience (Shapiro et Stiglitz, American Economic Review, 1984), qui explique que les salaires ne diminuent pas afin d’éliminer l’offre excédentaire de travail. Bref, leur papier explique pourquoi même sans salaire minimum, on peut se retrouver avec du chômage qui persiste en équilibre.
Mais bon, la majorité des Québécois ne croit pas que le salaire minimum crée du chômage, donc essayez de leur expliquer cela!
D’ailleurs, si on n’avait pas de salaire minimum, on pourrait sans doute régler le problème du décrochage scolaire. Si les jeunes décrochent de nos jours, c’est que leur coût d’opportunité d’étudier est trop élevé grâce au salaire minimum. Se défaire du salaire minimum serait la meilleure politique si on veut une population éduquée.
C’est ça le problème avec les politiciens: leur objectif premier, c’est justement de légiférer. Les résultats des politiques ne sont que des objectifs secondaires. Au niveau fédéral, les Conservateurs sont un peu mieux que les Libéraux sur ce plan, mais c’est une différence marginale, tout de même.
Oui bon, le but des politiciens est de se faire élire, et quand ça va bien comme maintenant c’est difficile de déveloper un momentum pour des réformes significatives.
Nos dirigeants sont seulement populistes. Ah bon!
J’aurais rajouté menteurs, voleurs, escrocs, fourbes, plagiaires, profiteurs, malhonnêtes, grands parleurs, p’tits faiseurs, schizophrènes, incompétents, laxistes, meurtriers, vendus, etc.
En plus, ils croulent dans un luxe non mérité en appauvrissant nos ressources et notre patrimoine collectif (Mont-Orford) et jouent dangereusement avec la démocratie (élection partielle dans Charlevoix, sans candidat libéral, pour laisser la place à la chef d’un tiers-parti).
Et pourquoi nous payons pour une deuxième opposition qui a montré son incompétence et son inefficacité quand elle formait le gouvernement, hein?
Personne n’a jamais répondu à cette question honnêtement sans tomber dans les clichés démagogiques.
Le « patroimoine collectif » comme Orford serait bien mieux administré par le privé.
@ M. Gagnon.
Orford est un parc national et un parc national appartient à tout le monde.
Un patrimoine collectif doit appartenir à la population, sinon on se fait fourrer.
Je pense que t’as pas compris que le retrait de candidat libéral dans cette pertielle c’est une bonne chose. Ça augmente beaucoup les chance de l’ADQ de battre Pauline.
C’est pas le parc qui était privatisé, c’est une station de ski et un club de golf. Ca prend un gouvernement communiste sur les bord pour nationaliser des clubs de golf et des stations de ski.
@ Norris.
1) «Je pense que t’as pas compris que le retrait de candidat libéral dans cette pertielle c’est une bonne chose. Ça augmente beaucoup les chance de l’ADQ de battre Pauline.»
J’ai déjà écrit un commentaire sur le blogue de Patrick Lagacé là-dessus. Je te le reproduis ici:
«1) Il n’y a ni un paragraphe, ni une ligne dans la Constitution (Loi constitutionnelle de 1867 et celle de 1982) ou dans le droit parlementaire britannique qui dit que le premier ministre et le chef de l’opposition officielle doivent obligatoirement faciliter l’élection, lors d’une élection partielle, au chef du troisième parti représenté à l’Assemblée nationale.
Il est vrai que Dumont n’avait pas présenté de candidat contre Boisclair, l’an passé, tout comme Charest, mais il était le chef du parti formant l’opposition officielle, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.
2) Charest ne fait aucunement preuve d’élégance que ce soit et encore moins de sens de l’État en laissant le champs libre à Marois, il veut tout simplement se protéger d’une défaite cuisante (le PLQ a terminé troisième dans Charlevoix avec 27% d’appuis, lors des élections du 26 mars dernier, une perte de 10% comparativement à celles du 14 avril 2003).
Il ne veut pas que tout le Québec mesure sa popularité personnelle à travers le résultat de cette seule élection partielle, avant d’être soumis à un vote de confiance des militants libéraux, au début de 2008.
3) C’est le devoir de Mario Dumont, étant l’opposition officielle, de présenter une alternative aux électeurs qui ne partagent nullement le socialisme du PQ et de Québec so-so.
D’autant plus que Rosaire Bertrand n’a gagné que par 37% d’appuis, en mars dernier, ce qui fait que pas moins de 58% des électeurs de Charlevoix ont voté pour l’ADQ (qui a terminé deuxième) et le PLQ.
Tous ces électeurs ne peuvent pas être abandonnés par leurs partis, fédéraliste et autonomiste, et condamnés à signer un chèque en blanc à Pauline Marois, surtout si le mot démocratie veut encore dire quelque chose, ces citoyens doivent avoir un choix minimum.
4) Charlevoix n’appartient pas au Parti québécois. M. Bertrand s’y est fait élire, depuis 1994, en grande partie parce qu’il y était bien enraciné et les prédécesseurs libéraux de M. Bertrand dégageaient des majorités beaucoup plus supérieures aux siennes.
5) Charlevoix vit en grande partie des industries du tourisme et du bois, en déconfiture totale depuis des années. De nombreux emplois sont saisonniers, le taux de chômage est élevé, l’offre de services de santé est défaillante. Ce comté appartient d’autre part à la région de Québec à la suite de décisions obscures de fonctionnaires, mais ses réalités n’ont rien à voir avec celles de Québec et le sentiment d’appartenance de sa population est tout entier à Charlevoix et non à Québec.
Du point de vue géographique d’ailleurs, si la distance entre La Malbaie et Québec est peu élevée, la topographie fait qu’il s’agit de deux mondes bien différents, 6 mois par année. Mme Marois use donc de démagogie, lorsqu’elle dit souhaiter représenter un comté de la région de Québec.
Ses problèmes économiques importants font en sorte que les gens de Charlevoix doivent être représenté par quelqu’un de la place qui connaît bien les acteurs et les dossiers locaux et qui se consacrera à plein temps à leur service et non une parachutée qui y va seulement parce qu’elle a une résidence secondaire dans ce comté.
Lui donner un laissez-passer gratuit dans Charlevoix est méprisant de la part des libéraux pour ces gens qui leur ont fait confiance, durant des décennies.
Elle connaît peut-être les bonnes tables des meilleures auberges et les galeries d’art de Baie Saint-Paul, mais rien du travailleur forestier pour qui l’avenir est floue et qui voit son argent siphonner par l’État, année après année.
6) Tous les partis cèdent au parachutage, mais c’est moins grave de le faire à un ministre libéral dans Outremont que de prendre une population à faibles revenus en otage, uniquement pour servir et faciliter l’ambition et le plan de carrière d’une tête d’affiche et les intérêts immédiats d’un parti (alors que sa cause est la cause des Québécois).
L’attitude de Charest ne sert ni plus ni moins qu’à dénaturer la définition même et le rôle premier du député, ce qui est très grave pour la démocratie.
Il devrait s’excuser auprès des gens de Charlevoix et Mario doit présenter un candidat pour contre-balancer.»
2) «C’est pas le parc qui était privatisé, c’est une station de ski et un club de golf. Ca prend un gouvernement communiste sur les bord pour nationaliser des clubs de golf et des stations de ski.»
C’est qui le gouvernement communiste qui a nationalisé le centre de ski et le club de golf du Mont-Orford (la nationalisation originale, je veux dire)?
Quoiqu’il en soit, Charest violait la Loi sur les parcs nationaux en les privatisant, car ça fait partie de l’intégralité du parc national Orford.
La loi qu’il a passé sous baîllon (allô démocratie) consistait à rendre légal ce qui est illégal, soit violer l’intégralité d’un parc national à des intérêts privés, alors qu’un parc national appartient à la population.
Charest n,a pas présenté de candidat en sachant pertinemment que si l’ADQ en présentait un, Pauline avait une chance d’être battue.
C’est pas une question de tradition ou de machin truc, c’est de la stratégie.