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La conclusion de l’oeuvre magistrale « The Gulag Archipelago« , dédiée aux victimes du communisme, d’Alexandre Solzhenitsyn: "Oh, Western freedom-loving « left-wing » thinkers! Oh, left-wing labourists! Oh, American, German and French progressive students! All of this is still not enough for you. The whole book has been useless for you. You will understand everything immediately, when you yourself — « hands behind the back » — toddle into our Archipelago." |
Auteur capital s’il en fut un. Je l’ai rencontré, personnellement. Un homme immense (et impossible à faire rouler en dessous de la table).
Il faut le lire, pour ne pas oublier.
Tu as rencontré Solzhenitsyn !!!!
Où, quand, comment, pourquoi ?!?
Pas au goulag, j’espère!
10$ qu’un oh!-gauchiste-progressiste bien intentionné va faire un parallèle entre le goulag et Guantanamo.
À l’époque, il vivait aux USA (très près du Québec en fait) et cotoyait quelques écrivains québécois de mes connaissances. Il venait faire son tour de temps en temps. Je l’ai rencontré à quelques occasions. Discussions informelles, mais oh combien inspirantes et révélatrices. Nul besoin de dire qu’il a une opinion de notre gauche assez tranchée et dévasastrice (en fait, à l’époque, aucune droite n’existait ici). Elle est, pour lui, cause de millions de morts et de l’appauvrissement intellectuel de l’Ouest, rien de moins. Mais ce n’est que la surface, car ses écrits et sa pensée contiennent bien plus, tant au niveau philosophique, social que politique.
Ma discussion avec lui fut difficile, mais instructive, car il est profondément antimoderne, ce que je ne suis pas. Mais, au lieu de nous déchirer sur les malheurs du modernisme, nous nous sommes plutôt entretenus sur les joies d’un conservatisme qui rejette autant la tyrannie des masses qu’un individualisme niais.
Cet homme, il faut le savoir, a souffert, d’une souffrance que personne ici ne peut même concevoir (n’a-t-il pas écrit: »Bénie sois-tu, prison, béni soit le rôle que tu as joué dans mon existence! »). Ce qui fait de lui le porte-voix d’une époque terrible où le simple fait d’exprimer une opinion était passible des pires tortures.
En fait, lisez-le, c’est ce qui compte. En plus de l’Archipel du Goulag, la Roue Rouge et l’Erreur de l’Occident valent le détour.