Hier, Claude Béchard a annoncé que le gouvernement donnait son autorisation pour la construction d'un port méthanier à Gros-Cacouna. Dans la conférence de presse suivant l'annonce, un journaliste a demandé si le projet allait permettre d'exporter du gaz naturel aux États-Unis. Presque gêné, comme si la chose était honteuse, le ministre a reconnu qu'il était possible que le port soit aussi utilisé pour vendre du gaz aux américains…
Pourquoi cette gêne ? Comme si faire du business avec les américains était quelque chose de sale dont il faudrait se confesser. Cette attitude explique, en parti, la stagnation économique du Québec. Normalement le ministre aurait du être fier et clamer haut et fort que les exportations de gaz vers les États-Unis allaient augmenter. Car c'est en exportant en dehors de nos frontières qu'on peut véritablement dynamiser notre économie en y injectant de l'argent frais.
Mais non, au lieu d'afficher sa satisfaction le ministre a plutôt joué profil bas, comme si faire du business avec les américains signifiaient automatiquement qu'on se fait avoir. À force de se faire répéter "maître chez nous", on a oublié qu'on pouvait aussi être maître ailleurs. Le "maître chez nous" de Lesage c'est transformé en isolationnisme.
Parce qu’accepté de faire un port pour des clients qui refusent ce même port, c’est faire la pute.
Là oè tu vois des "putes", moi je vois des gens entreprenant qui participent à la création de richesse.
Comme je dis texto dans mon billet: "c'est comme si faire du business avec les américains signifiaient automatiquement qu'on se fait avoir".
Une attitude qui explique largement pourquoi le Québec retarde.
Parce qu'au Québec être opportuniste c'est être une "pute".
Tu pourrais me nommer les clients qui ont refusé la construction du port ?
Aux USA un tout nouveau port a été construit et sera ouvert l'an prochain. C'est pas comme si les américains refusaient la construction de ces installations chez-eux.
Parce que si Gros-Cacouna a été choisi c'est pas comme lieu de remplacement mais bien parce que cet endroit occupe une position stratégique. Le Québec est beaucoup plus près des secteurs de production de gaz naturel comme le Moyen‑Orient, l’Afrique, la Norvège, comparativement à d’autres endroits.
J’ai eu exactement la même réaction que toi en voyant la nouvelle. Une fois que le port est installé et que le pipeline est prêt, il est où le problème d’exporter vers les États-Unis? Ce n’est même plus une question environnementale ou de sécurité. J’espère seulement que le ministre aura le courage de dire qu’on DOIT profiter de l’opportunité d’exporter vers les USA, et ainsi donner son appui à Rabaska.
J’habite la région de Lévis et je peux témoigner de l’appui que plusieurs Lévisiens témoignent envers Rabaska. Encore là, la cause environnementale sert bien les gens qui ne veulent pas l’avoir « dans leur cours ». Les investisseurs dans le projet Rabaska ont fait de grands efforts de transparence en présentant le projet à la population. Les sceptiques ont été confondus. S’ils ne veulent pas exporter vers les USA à partir de Gros-Cacouna, Lévis s’en chargera!
Pour être une pute il faut se faire baiser. C’est où qu’on se fait baiser en construisant un port méthanier? Moi je vois l’inverse, on sera capable de baiser les américains en leur vendat du gaz.
Premièrement, le but principal des projets de port métanier, c’est d’être moins dépendant de l’Ouest canadien pour l’approvisionnement en gaz. Ce n’est pas pour les Américains qu’on le fait.
Deuxièmement, un port méthanier, ça ne s’installe pas n’importe où. Il faut que plusieurs facteurs soient réunis pour pouvoir penser à en avoir un chez soi. La place commence à manquer aux USA, et la demande continue à monter. Bref, on a l’opportunité de leur vendre du gaz, et plus le temps passera, plus on pourra exploiter cette ressource.
Je commence à penser qu’au Québec, avoir de l’ambition, c’est péché.
C’est comme ça que je le vois aussi. Les anti-américains devraient être contents, on profitera(it) de leur dependance en carburant fossile pour s’enrichir… mais pas trop quand même, faudrait pas devenir riches là!
Pas comparer au USA j’espère.
Pourquoi de ne pas importer leurs vidanges tant qu’à faire, on a de la place.
Pourquoi? Pour 1 million en taxe foncière pour la ville et 7 emplois permenant une fois le projet terminé. Plus pute que ça tu meurts. On défigure, fragilise le fleuve pour ça. Est-on si pauvre?
444M$ en retombées économiques au Québec pour la construction. L’exploitation entraînera des retombées de 46,5M$ annuellement, plus 10M$ en frais maritimes (lien).
Il n’y a rien de « pute » là-dedans. Peut-être préfèrais-tu qu’on commence à importer notre gaz des États-Unis?
Les installations seraient pour ainsi dire invisibles de l’autoroute 20 (qui passe juste à côté). Du point de vue du fleuve, c’est loin d’être aussi catastrophique que tu le prétends… Tu peux aller voir ce que ça donnerait ici.
Oui, parce que le seul endroit aux USA qui pourrait encore construire des port méthanier c'est le golfe du Mexique. Sur la côte est il existe déjà 2 ports et il n'existe plus de lieu compatible avec la construction d'un nouveau port.
Durant la phase d’exploitation du terminal (40 ans), l’impact économique direct et indirect est estimé à 21 millions $ chaque année au Québec. Pour la région du Bas‑Saint‑Laurent, l’activité économique atteindrait 18 millions $. En phase d’exploitation, près de 110 emplois directs et indirects seraient créés annuellement au Québec. Dans le Bas‑Saint‑Laurent, près de 50 emplois directs et indirects seraient ainsi créés. Enfin, cette activité économique se traduirait par des revenus annuels en taxes et impôts de 0,9 millions $ pour le gouvernement du Québec et de 0,5 millions $ pour le gouvernement fédéral.
On arrête pas de dire qu'ils fau développer les régions en diversifiant leur économie. Quand on a un projet qui réalise cet onjectifs, les gens trouvent le moyen de chialer quand même…
Tout à fait d’accord, il vaut mieux être dépendant du gaz naturel que l’on importe de l’étranger plutôt que celui que l’on produit au Canada…
J'ai encore mieux que ça Thomas.
Vaut- mieux être dépendant de personne en ayant des sources d'approvisionnement le plus diversifié possible !
le Québec et l'est de lOntario sont soumis à une double dépendance puisque leurs approvisionnements proviennent exclusivement des gisements des bassins sédimentaires de l'Ouest canadien et sont expédiés par le biais d'un unique moyen de transport, le réseau de gazoducs de TransCanada.
Cette double contrainte rend ces deux régions fort vulnérables, notamment au chapitre des prix de la ressource, étant soumises aux pressions de l'offre et de la demande alors qu'elles se trouvent à l'extrémité orientale du gazoduc de TransCanada.
Si on peut importer des vidanges de manière sécuritaire, on devrait le faire all the way! C’est pas la place qui manque au Québec.
Il existe un gros paquet de pays pauvres qui importent des vidanges et devines pourquoi? Parce que c’est payant! Ils prennent nos vidanges, et recyclent tout ce qu’ils peuvent. Ça leur permet de faire du cash. C’est pas des putes, c’est juste du monde imaginatif capable de saisir une opportunité.
(The Economist)
Ce n’est pas la provenance du gaz l’important, c’est le nombre de sources disponibles. En ayant plus de sources, tu diminues ton niveau de dépendance pour chaque source. Est-ce si compliqué à comprendre?
C’est bien beau tout cela, mais je trouves que vos sources d’information dans ce dossier ne sont pas très indépendantes non plus…Cessez svp de faire du copier-coller à partir des documents fournis par Rabaska pour faire la promotion de Rabaska.
Je ne dis pas que tout cela est faux, mais ce n’est certainement pas très objectifs.
Pour les vidanges, occupons-nous d’abord de notre merde, si vous permettez…
Si tu étudiais le site un peu plus en profondeur, tu te rendrais compte que les chiffres présentés proviennent pour la plupart de l’institut de la statistique du Québec et de firmes de sondage indépendantes. Les études sont préparées par SNC Lavalin pour répondre aux questions de Ressources Naturelles Canada et des citoyens.
Les interrogations de la population ont été nombreuses et les réponses ont été claires. Malgré cela, y’aura toujours quelqu’un pour venir nous traîter de pute…
ou pimp si tu préfères!