Au sujet du budget, Gilles Taillon a longuement épilogué sur le fait que baisser les impôts pour augmenter les tarifs (SAAQ, Hydro-Québec, assurance médicament…) c'était une mauvaise chose. Qui aurait cru qu'un jour l'ancien boss du Conseil du Patronat allait se faire le porte-parole de la gauche…
Moi j'affirme au contraire, que de baisser les impôts pour augmenter les tarifs c'est une bonne chose ! Pourquoi ? Parce que si les impôts sont obligatoires, alors que les tarifs sont volontaires.
L'impôt c'est une obligation, pas moyen de passer à côté alors que les tarifs c'est le principe de l'utilisateur-payeur. Pourquoi une personne qui n'a pas de voiture devrait subventionner, via son impôt, une personne qui désire immatriculer 2 voitures ? Pourquoi une personne qui économise l'électricité devrait subventionner, via son impôt, une personne qui gaspille de l'énergie pour chauffer sa piscine ?
Qu'on redonne l'argent aux contribuables, après ils seront libres de payer ou non les différents tarifs pour les services qu'ils désirent consommer.
Bon point…
C’est effectivement dommage de voir ainsi raisonner M. Taillon. À croire qu’il fut contaminé par la vague populiste et qu’il lance sur la place publique ce que le bon peuple veut entendre…
Les chiâleux de bécycle ont beau dire, leurs primes doivent augmenter pour bien reflèter le risque à assurer. Quand un motard rentre dans un mur, yé pas mal plus amoché qu’un automobiliste, donc il coûte plus cher à indemniser.
Quant aux tarifs d’Hydro, je pense que David a du faire un graphique qui démontrait bien le lien entre la consommation d’électricité et le pas de hausse de tarif. C’est bien connu, quand c’est pas cher, on gaspille.
Je serais même en faveur pour une baisse très importante des impôts et une hausse tout aussi importante de la taxe de vente, pour bien reflèter le concept du consommateur-payeur.
D’accord aussi avec le concept consommateur payeur et par le fait même de l’augmentation des taxes. Mais pas toutes. On pourrait diminuer certaines taxes, voire en éliminer, sur des produits essentiels comme on le fait déjà avec la nourriture, et augmenter la taxe sur des produits de luxe comme VTT, Ski-doo, IPod, CD, etc.
Bien sûr que j’ai un graphique !
Sur papier c’est une excellente idée. Dans la pratique il y a danger d’avoir un système méga-bureaucratisé.
Et l’assurance-médicament, c’est aussi « volontaire » ? Faut quand même pas exagérer. À force de voir tout derrière des lunettes de born-again néolibéral, on fini par s’enfarger.
Ben évidemment qu’il faut revoir les tarifs d’électricité. Les Québécois gaspillent leur or bleu, que ce soit au niveau municipal ou domestique.
Je serais en faveur de tarifs progressifs, établis à l’aide d’une grille qui tient compte du type de client (unifamiliale, appartements, commercial, industriel); il faut encourager ceux qui réduisent volontairement leur consommation. Des tarifs bas pour les premiers kilowatts correspondraient à une « part » sur le profit d’Hydro Québec à l’exportation, qui augmente lorsque nous sommes efficaces.
Pour la même raison, je suis fortement en faveur des compteurs d’eau.
Je te l’apprend peut-être mais même sur l’assurance publique, tu dois payer une parti du médicament.
Si tu décide de fumer, de boire, de manger gras et de ne pas faire d’exercice, c’est ton choix. Mais tu devras payer la note via ton assurance.
C’est surement à cause que je mange mal que j’ai du payer 500 $ en médicament pour soigner une maladie nausocomiale l’an passé. Pour la cohérence, on repassera.
Par ailleurs, je ne crois pas qu’on exige de test médical avant d’envoyer la facture des augmentation de l’assurance médicament….
D’autre part, me demande si les gens qui habitent dans le fond de la Gaspésie ont vraiment le « choix » d’avoir une auto ou non.
Ce qui est bien avec l’impot, quant il est vraiment progressif, c’est qu’il permet un minimum de redistribution… [gagnant moins de 30 000 par année, il semblerait que les fameuses baisses d’impot me permettront d’avoir 1 $ de plus par semaine (oui, oui, une grosse piasse ronde… un gros wow]. Par contre, Mon frèrot – celui qui a réussi dans la famille 😉 – en gagnera 20.
A moins d’instaurer des échelles dans les tarifs, genre t’as un SUV, tu payes plus cher, mais je ne crois pas voir cela à court terme…
Soyons sérieux 2 minutes.
La majeur parti des dépenses en médicamment ne sont pas relié aux maladies nausocomiales.
Je ne vois pas le rapport.
On a toujours le choix. Ils ont aussi le choix d'en avoir une au lieu de 2.
Les gens gagant moins de 30 000$ ne payent pas d'impôt pour la plupart.
La prime d'assurance est relié au risque d'accident d'un véhicule. C'est pas une option politique.
Le principe de l'utilisateur-payeur est le plus juste, beaucoup plus que l'impôt qui décourage le travail.
Ecellent billet David,
Difficile d’être contre la vertu, mais il semble que M. Taillon réussisse.
Hausse des tarifs plutôt qu’une hausse des impôts, c’était la position privilégiée en 2005 par Luc Godbout, de la Chaire de recherche en fiscalité et finances publiques à l’U de S.
Cependant, dès que j’ai le temps, je vais lire « Oser choisir maintenant » et « Agir maintenant pour le Québec de demain« .
Je crois que son constat est que toute la société devra accepter maintenant de payer plus (tant en tarifs qu’en impôts) si elle veut pouvoir supporter le défi démographique.
Enfin, je m’attends à cela… Je vais peut-être être surpris des solutions proposées.
Mais, s’il y a vraiment une telle urgence, c’est aussi irresponsable, de la part de Jean Charest de diminuer les impôts (même si un ouvrier lui a rappelé qu’il n’a pas tenu sa promesse de 5 milliards sur 5 ans en 2003) que de refuser une hausse des tarifs ou des impôts du côté de l’ADQ, tout ça que pour des raisons électoralistes et pour des intérêts personnels plus que pour le bien des finances publiques (On se rappelera que Janvier Grondin, député adéquiste de Beauce-Nord, a invité les manifestants motocyclistes comme lui à voter du bon bord à Québec le 20 mai dernier, comme dans l’bon vieux temps où l’UN rappelait aux bons agriculteurs qu’il fallait remercier celui qui veillait aux intérêts de ce groupe).
Aujourd’hui à LCN :
Un nouveau sondage démontre que la majorité des québécois préfèrent les journées ensoleillées.
Sur la scène politique, Mario Dumont promet plus d’ensoleillement et blâme le gouvernement Charest pour les journées de pluie.
@Mathieu,
le livre de Godbout, « Agir maintenant… » est mon livre de chevet depuis 3 semaines. C’est bourré d’excellentes analyses et c’est bien documenté.