On accuse souvent les États-Unis d'être le grand responsable des émissions de gaz à effet de serre. Il est vrai que les États-Unis sont responsables pour le quart des émissions, par contre les États-Unis génèrent aussi le quart du PIB mondiale…

À quel point le protocole de Kyoto est incohérent ? En vertu du protocole, la Russie, qui possède une des économies les plus sales de la planète, n'a pas besoin de diminuer ses émissions. Au contraire, selon les termes du traité, la Russie peut augmenter ses émissions en toute légalité !
Et pour ceux qui doutent que les objectifs du Canada sont irréalistes:
Le vidéo à été retiré à la demande de Radio-Canada
Source:
World Carbon Intensity
Pour les état-unis, je pense plutôt qu’il faut regarder le % d’émission par rapport au pourcentage de la pop mondiale:
±25 % d’émission vs ± 350M/6000M x 100% = 5.8 %
Pour ce qui est de la russie, les critères fixer pour eux tienne compte de leur « droit » à augmenter leur économie ( les pays actuellement plus industrialisé on amplement usée de ce « droit » par le passer). Cela étant dis, je crois que le Canada ne respecte même pas actuellement les limites fixer pour la Russie…
Alors ça revient a pénaliser les USA parce que leur population est TRÈS productive.
Les USA n’y peuvent rien si 6% de leur population est capable de produire 25% des produits et services de la planète.
Si la Russie a le droit d’augmenter, c’est parce que Kyoto utilise 1990 comme date de référence. Devinez il est arrivé quoi en 1991.
Kyoto vise autant à réduire les gaz à effet de serre qu’à réduire les inégalités Nord-Sud. Son objectif est autant écologiste que socialiste. Je crois que c’est pourquoi il sera un échec. Deux gigantesques objectifs sont trop imposants pour un seul protocole.
Je suis d’accord avec David : Kyoto devrait favoriser les économies propres plutôt que de niveler la pollution mondiale. Seulement, ce n’est pas l’esprit de Kyoto. Les Chinois peuvent augmenter leur émissions à coups de gigatonnes, ce n’est pas grave; c’est leur droit par principe d’équité historique mondiale. Après, on vient nous dire que l’objectif de Kyoto est de réduire les GES? Il semble que ce soit vrai seulement après que les objectifs de nivellement économiques aient été atteints…
Je suis tout à fait en faveur de faire des sacrifices pour diminuer les GES mais à condition que des usines désuètes russes ou chinoises ne viennent pas gâcher le résultat de mes sacrifices. C’est exactement ce que nous propose Kyoto…
Pour compléter:
« Quels que soient les reproches que mérite ou ne mérite pas la politique américaine de l’environnement, il faut en effet bien voir que le cœur du débat ne se situe pas du tout là. L’objectif des écologistes occidentaux est de faire des États-Unis, c’est-à-dire du capitalisme, le coupable suprême, voire le coupable seul et unique, de la pollution de la planète et du réchauffement de l’atmosphère. Car nos écologistes ne sont nullement des écologistes : ce sont des gauchistes. Ils ne s’intéressent à l’environnement que dans la mesure où, en feignant de le défendre, ils s’en servent pour attaquer la société libérale. Durant les années soixante-dix et quatre-vingt, ils ne dénoncèrent jamais la pollution dans les pays communistes, mille fois plus atroce qu’à l’Ouest. Ce n’était pas une pollution capitaliste. Ils furent silencieux au moment de Tchernobyl, comme ils le sont maintenant au sujet des centrales nucléaires délabrées qui parsèment aujourd’hui encore les territoires anciennement communistes. Ils restent muets à propos des centaines de sous-marins exsoviétiques gorgés d’armes atomiques que les Russes ont coulés tels quels dans la mer de Barents. Exiger qu’on débarrasse l’humanité de ce péril mortel qui va planer sur elle pendant des millénaires serait, de leur point de vue socialiste, sans utilité. Car cette entreprise fatigante ne renforcerait en rien leur croisade contre le fléau à leurs yeux bien plus redoutable qu’est la mondialisation libérale. Il y a eu jadis un écologisme sincère, apparu durant les années soixante, aux États-Unis, précisément! Mais il a été depuis longtemps récupéré et retourné par un écologisme mensonger, devenu le masque de vieilleries marxistes coloriées en vert. Cet écologisme idéologique ne voit la nature menacée que dans les nations où règne peu ou prou la liberté économique et avant tout, bien sûr, dans la plus prospère d’entre elles. »
*Jean-François Revel
Merci Sylvain, tu résume exactement mon opinion sur le protocole, j’ajouterai : on ne peut également pas comparer le Canada avec l’Europe. Ici, on extrait encore des ressources naturelles…je crois qu’il faut simplement rendre la demande de produits plus écologique et arrêter de pénaliser les producteurs, si le pétrole n’est pas extrait ici, il le sera ailleurs. Par contre, si on réduit notre consommation de pétrole de 5%, on vient de réduire la demande globale…merci.
Ma fois, je suis ébahi par la qualité des commentaires !
À ce propos, je vous suggère la lecture suivante:
In Russia, Pollution Is Good for Business
New York Times
Et pendant qu'on y est, un extrait provenant du livre "Le progrès et ses ennemis" de Guy Sorman, datant de 2001…
" […] Les pays tropicaux, dotés d’une vaste couverture végétale sont, si l’on peut dire, de chauds partisans de l’effet de serre : leur territoire étant presque entièrement couvert de forêts, ils voient là l’occasion de commercialiser des "droits à polluer" avec des pays industriels tels que les États-Unis. La Russie qui, en raison de son affaissement économique, produit peu de dioxyde de carbone, apprécie aussi la thèse du réchauffement qui lui permettrait de vendre des "droits à polluer" au Japon tout en incriminant le capitalisme américain, censé détruire notre belle planète. […] Pareillement, en arrière-plan à ce débat sur le climat, et autour des "plafonds" sur les émissions de CO2 que pourrait imposer le protocole sur le climat dit de Kyoto, signé en 1997, des entreprises se créent pour mettre à profit ces nouvelles réglementations et commercialiser des "droits" à émettre des gaz. Toute la controverse autour du réchauffement de la planète se trouve ainsi encombrée de considérations subjectives et financières qui en font une bataille de lobbies au moins autant qu’une querelle scientifique. Le "réchauffement" et l’effet de serre servent enfin de prétextes à relancer et servir la cause de "l’écologisme profond". Cette idéologie n’est elle-même rien d’autre que le vieux procès, rajeuni, du développement économique occidental. […] Le réchauffement de la planète est devenu la cause relais des déçus de la Révolution; pour eux, il faut que le monde coure à sa perte, que le capitalisme conduise inéluctablement au malheur de l’humanité, puisque les lendemains qu’ils annonçaient ne chantent plus. On constate ainsi que bien des responsables de la gestion politique de l’effet de serre en France sont d’anciens marxistes reconvertis dans la défense de la planète; faute d’avoir obtenu la chute de l’économie libérale par la révolution, ils la préparent par d’autres méthodes. Le but reste inchangé, seule l’idéologie se métamorphose. Une preuve supplémentaire que derrière l’inquiétude sur l’effet de serre se dissimulent à peine les vieux spectres de l’anti-américanisme et de l’anticapitalisme avait surgi dans les derniers jours de la conférence mondiale de La Haye sur le climat, en novembre 2000, qui a vu s’opposer délégués américains et européens; le différend a rebondi au printemps 2001 quand le président des États-Unis a annoncé qu’il n’avait nullement l’intention de ratifier le protocole de Kyoto. Du côté américain, on avance des propositions concrètes et opérationnelles que, du côté européen, on rejette avec d’autant plus de hargne que les représentants des gouvernements dans ces débats sont des écologistes français et allemands, lesquels souhaitent l’échec plutôt que le compromis, afin que leur combat continue. Les pays tiers, pauvres, sont relégués au rang de spectateurs impuissants […] bien qu’ils soient les plus concernés. […] Si l’on admet que c’est bien l’industrie qui réchauffe le climat, comment choisir entre le développement avec réchauffement et l’absence de développement sans réchauffement? […] Pour fuir ce débat embarrassant, l’accord de Kyoto sur le climat exclut les pays pauvres de son champ d’application. Si bien qu’on ne comprend plus: soit le réchauffement menace la planète, soit il ne la menace pas. S’il la menace, il n’existe aucune raison de ne pas forcer les pauvres à respecter eux aussi "Gaïa". À défaut, reste à envisager que la véritable raison d’être du protocole de Kyoto, fixant des objectifs de réduction des émissions de CO2 aux seuls pays riches, est de les punir d’être trop riches : en somme, une leçon de morale écologiste plutôt qu’une démarche scientifique. On fera observer que si le protocole de Kyoto devait être effectivement respecté, ses promoteurs admettent que l’effet induit par la réduction des émissions de gaz industriels serait une diminution de la hausse de température envisagée par leur modèle [informatique] de… 0.06 degré! Un résultat si insignifiant qu’il ne serait même pas mesurable. Ce fameux traité relève donc du rituel de pénitence: l’équivalent de trois Pater infligés aux pécheurs pollueurs. Avec le risque, cependant, de freiner la production d’énergie dont dépend la prospérité mondiale."
Wow !!!
Quel texte éclairant !
Ça me fait penser à Patrick Moore qui dit que le plus gros obstacle au protocole de Kyoto ce sont les écologistes qui refusent toutes solutions technologiques (Nucléaire, OGM…)
Parce que si on y va avec la technologie, l’économie va continuer de prospérer. Et une économie prospère, les écolo-marxistes n’en veulent pas.
Toujours au sujet des russes:
Russian Energy Giant to Bundle Carbon Credits With Gas Sales
New York Times
Gazprom, the Russian energy giant, has made handsome profits selling natural gas to Europe.
Now the company is positioning itself to make even more money, this time from the effluents from all that gas it sells to Europe. Gazprom announced Tuesday that it is selling carbon dioxide emissions credits that companies in the European Union need in order to burn Gazprom’s fuel.
Lire la suite…