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Patrick Moore, cofondateurs de Greenpeace (L’actualité, 15 avril 2007): "Pendant mes dernières années au sein de cette organisation, j’avais le sentiment que nous étions prisonniers d’une attitude anti-establishment, fondée sur l’affrontement. Or, compte tenu des avancées considérables de la cause environnementale au cours des dernières décennies, cette attitude conflictuelle nous enfonce encore davantage dans l’extrémisme, nous fait adopter des positions toujours plus radicales. Or, on ne peut pas toujours s’opposer au développement. Il doit y avoir un équilibre entre les enjeux économiques, sociaux et environnementaux. Le discours catastrophiste du mouvement environnementaliste prend beaucoup de place. Je ne crois pas qu’effrayer les gens soit une idée lumineuse. Prenons le cas des changements climatiques: on doit demeurer calme." |
Je n’ai pas l’intention d’essayer de justifier ou non les propos de Moore à savoir si Greenpeace est extrémiste ou pas. Au-delà de tous les groupes environnementaux, nous sommes des êtres biologiques continuellement en relation avec l’environnement. Nous dépendons entièrement de tout ce qui compose la nature. Il est naturel et logique d’inclure dans nos moindre actions, gestes et réflexions le rôle de l’environnement. Oublier de le faire ou nier son importance, c’est manqué de rigueur et de cohérence.
Alors pour moi, il n’existe pas de cause environnementale . Toutes décisions qui oublient de prendre en charge l’environnement, est une décision incomplète et irresponsable.
La nouvelle religion…
Il faut un temps ou toutes les décision d’un état devait avoir un lien avec dieu. Aujourd’hui il certain demande de débattre de l’environnement quand vient le temps de savoir s’il faut dégeler les frais de scolarité.
Je suppose aussi que l’on aurait du discuter de l’aspect environnementale pour savoir si on devrait intervenir en Afghanistan…
Voilà un bel exemple d’extrémiste écologique (ou de nombrilisme écologique), ceux qui penses que tous devrait s’articuler autour de leurs préoccupations…
Originale comme commentaire David…
Il est où le mal?
Y’en a bien qui articulent leurs décisions autour de l’économie.
Le mal c’est que ça fait qu’on discute pour rien dire.
S’il faut se mettre à parler d’environnement quand vient le temps de savoir si on donne des subventions à l’industrie aéronautique, on est pas sorti du bois.
C’est bien beau l’environnement, faudrait juste se sortir la tête des nuages un moment donné.
En fait, la religion et l’environnement sont à peu près la même cause.
Il fallait inclure Dieu dans toutes nos actions parce que nous étions créés par Dieu et que notre existence dépendait de Dieu. Aujourd’hui, il faut inclure l’environnement dans toutes nos actions parce que nos sommes créés par l’environnement et que notre existence dépend de l’environnement. Donc, malgré le désagrément que peut causer cette comparaison pour certains militants écologistes, il faut avouer que les fondements des considérations environnementale et religieuse sont pratiquement les mêmes.
Au-delà du cliché ou du slogan, on pourrait ensuite se poser ces questions : Est-ce une bonne chose que d’inclure la cause et la source de notre existence dans toutes nos actions? À l’inverse, est-ce sage d’exclure la cause et la source de notre existence de certaines de nos actions?
Je vous laisse conclure, libres-penseurs…
Ou pour certains, la tête dans le sable…
Les personnes intéressées à aller au-delà de la vision binaire environnement versus économie liront Le développement durable comme compromis. La modernisation écologique de l’économie à l’ère de la mondialisation. C’est costaud, mais fort intéressant. Résumé ici.
Tout à fait d’accord avec toi François.
La tête dans le sable c’est surtout les écologistes que ça touche.
Selon eux les changements climatiques représentes le pire péril de l’histoire de l’humanité. Mais ils refuse l’utilisation de l’énergie nucléaire, qui serait pourtant une excellente solution.
Même que Patrick Moore dit que le principal obstacle à la lutte aux changements climatiques vient des écologistes qui refusent toute forme de compromis ou de solutions technologiques.
Je ne dirais pas nouvelle religion, mais plutôt nouvelle réalité incontournable, tu ne crois pas?
La sensibilité écologique évolue cojointement avec l’accroissement de la population sur la planète. Plus de monde sur la planète, moins de place pour les déchets, et plus l’utilisation responsable des ressources pour pouvoir satisfaire tout le monde est nécessaire.
Je crois bien que notre vivant nous verront les prix des objets vendus, non seulement en fonction de leur coût de fabrication et de leur marketing mais également en fonction de leur coût de recyclage et/ou de remplacement. Cela me semble inéluctable.
Cela a l’air de rien, mais ce sera une formidable révolution dans les façons de faire et totalement en accord avec l’économie de marché.
D’où la perpétuelle course à l’innovation technologique.
Mais la technologie ne fera pas tout le boulot quand même, on a notre part de boulot à faire individuellement, qui a terme va réorienter l’industrie vers des choix plus écologiquement rentables. Pour reprendre une de tes expression favorites, il faut encourager les emplois du futur plutôt que protéger ceux du passé, pour moi, la production d’automobiles énergivores par exemple, c’est déjà la technologie du passé.
L’écologie passe invariablement et obligatoirement vers une évolution technologique. Sinon c’est la décroissance économique, un choix qui est inhumain.
Ca sera un choix du passé que les consommateurs en feront le choix.