L'ADQ a enfin rendu public son cadre financier. Si on exclu leur position sur le "Fond des générations", je dois dire que j'ai été agréablement surpris par quelques éléments:
- Diminution des subventions aux entreprises à l'exception de la recherche & développement. Une bonne chose, notre économie est en période de mutation, nous passons d'une économie manufacturière à une économie du savoir. Il ne sert à rien de subventionner des entreprises qui sont appelées à disparaître. Ne pas sacrifier les entreprises du futur pour sauver les entreprises du passé.
- Réduction de 1% des dépenses de l'état. Un chantier comparable à la réingénierie de l'état promise par Charest en 2003. Espérons que Dumont pourra réussir là ou le PLQ a échoué; l'argent doit servir à fournir des services, pas à engraisser la bureaucratie. C'est un objectif réalisable, Parizeau et Bouchard avaient été en mesure de réduire les dépenses du gouvernement de manière semblable. Mais l'exercice avait demandé des sacrifices parce que l'attrition de la fonction publique ne peut à elle seule permettre d'atteindre cet objectif.
Voici comment ont évolué les dépenses courantes* du gouvernement depuis 1994:
*Dépense courante: ce qu'on appelle familièrement "la liste d'épicerie", ce sont les dépenses qui permettent au gouvernement de faire fonctionner l'appareil étatique et les programmes sociaux.
Source:
Les finances publiques
Croyez-vous que la mesure sur la remise a l’emploie de 25 000 BS soit réaliste?
Sachant que dans les dernières années (croissance économique) on en retranchait environ 12 000 par année.
Si tu coupes le BS de gens APTES au travail qui refuse se s’inscrire à des programmes de formation, c’est réaliste.
Et même pour ceux qui ne veulent pas de formation, je leur souligne que le McDo pas loin de chez nous embauche en ce moment…
Sachant qu’il y a environ 175 000 assisté sociaux aptes au travail, qu’ils ne vivent pas tous dans des régions où l’offre d’emploi est importante… 25 000 ça va être difficile d’atteindre l’objectif souhaité. Surtout quand on sait que ceux qui sont sur le BS depuis longtemps ne forment pas exactement une main d’oeuvre de qualité, et que plusieurs employeurs n’en veulent pas…
couper dans les BS aux entreprises avec les subventions est une très bonne idée. Y’a énormément de magouilles et de mauvaise gestion la dedans. Les politiciens ont l’impression de « créer des jobs », mais c’est beaucoup plus en créant des conditions favorables à l’investissement privé qu’ils(elles) y arrivent.
Quand au retour au travail des assistés sociaux, il ne faut pas oublier l’impact qu’auront les départs à la retraite massifs des baby boomers dans les prochaines années sur le marché de l’emplois, ce qui devraient ouvrir beaucoup d’opportunités. Je crois en même temps que d’améliorer les services en santé mentale permettrait aussi d’améliorer la réintégration dans le monde du travail d’une tranche de la population jugé physiquement apte au travail. Faire alliance avec les groupes communautaires dans le milieu de vie des gens (au lieu d’une fonctionnaire à Québec) permettrait aussi beaucoup d’améliorer le processus.
Les entreprises manufacturières font vivre plusieurs petites villes en région… et c’est pourtant là que l’ADQ va élire des députés…
Est-ce que les ouvrirers de la Beauce, de la Mauricie savent pour quelles idées ils vont voter ?
Faut aussi rappeler une chose: pour avoir une bonne économie du savoir, ça prend plus de diplômés et on sait à quel point la majorité des nouveaux diplômés aiment aller travailler en région après avoir étudié en ville.
Faut savoir aider, dans une mesure raisonnable, les grands employeurs des régions aussi. La demande n’est pas fixe et, comme dans l’exemple de l’usine Packard de Ste-Thérèse, l’aide du gouvernement est très appropriée dans un contexte défavorable temporaire.