La semaine dernière, Jean Charest a remis en doute les convictions fédéralistes de Mario Dumont en sous-entendant que le chef adéquiste était un souverainiste refusant de sortir du placard.
Ma première réaction en fut une d'incompréhension: discréditer Dumont en le traitant de souverainiste c'était puérile pour ne pas dire pathétique… Mais d'un autre côté Charest n'est pas imbécile, c'est un politicien expérimenté entouré d'une équipe de vétérans. Alors pourquoi ?
Et si…
Depuis quelques temps, il parait évident que les "nationalistes mous" migrent du PQ vers l'ADQ. Ce que Charest pourrait chercher à faire en traitant Dumont de crypto-séparatiste, c'est d'encourager cette migration du vote péquiste vers l'ADQ. Charest n'est pas fou, il sait que les "nationalistes mous" ne voteront jamais PLQ, alors aussi bien tenter de les diviser !
Diviser pour mieux régner, une stratégie digne de Machiavel !
Hi hi hi!! La statue de Machiavel a la main sur le menton comme sur les affiches du PLQ.
Le Prince , j’adore.
Un petit cadeau : http://classiques.uqac.ca/classiques/machiavel_nicolas/le_prince/le_prince.pdf
Vincent Marissal -La presse.
Et tout cela ne peut jouer qu’en faveur du PQ, et c’est une excellente semaine pour Boisclair qui poursuit son petit bonhomme de chemin,et avec le sourire ,et avec raison pendant que Charest et Dumont sont un peu plus crispé , et on peut les comprendre puisqu’ils sont maintenant en mode dérapage.
Faut pas oublié que les parti politique ont des sondages internes. Des sondages mis-à-jour assez régulièrement.
Si le PLQ et l’ADQ ont décidé d’ignorer Boisclair cette semaine, c’est peut-être parce que selon leur sondage, le PQ est devenu une quantité négligeable…
Nouveau Boisclair, vieux problème
Les questions de technique référendaire sont donc pour le moins prématurées. Mais puisque M. Boisclair, pour des raisons de politique interne au PQ, a besoin de parler de référendum et de souveraineté chaque jour, il ne peut pas éviter qu’on l’interroge là-dessus.
Ainsi, hier, M. Boisclair présentait ce qui est probablement l’idée la plus intéressante d’une campagne qui, tous partis confondus, ne se distingue pas par ses trouvailles.
Pour les jeunes familles, le PQ offrirait une avance de fonds sans intérêt de 10 pour cent de la valeur d’une première maison, jusqu’à concurrence de 18 000 $. Exactement le genre de petit programme populaire et qui ne coûte pas grand-chose au gouvernement, soit 18 millions.
M. Boisclair était dans un bungalow en construction, au milieu des feuilles de gyprock et des fils qui pendouillent, pour bien montrer qu’on parle d’accès à la propriété. Mais il en a été quitte pour passer le plus clair de son point de presse quotidien à discuter de plomberie référendaire. Et l’une des rares idées rafraîchissantes d’une feuille de route décevante, est passée au second rang.
Je mets au défi quiconque possédant Photoshop de concevoir une affiche électorale du PLQ avec Machiavel dessus.
Je vois ça aussi dans le sens que bcp de PLQ vont à l’ADQ dans Québec par exemple et que la seul carte que peut jouer charest pour les garder c’est de dire que l’adq est souverainiste. Parce que c’est l’adq qui le menace dans plusieurs circonscriptions et non le PQ. Faut pas penser que les stratèges libéraux lisent des classiques pour mener la campagne. Ils ne savent même pas encore que les « low pitch » c’est prouvé que ça ne fonctionne pas.
Ce n’est pas ce que le dernier sondage montre.